L’Expérience de Mort Imminente de Pam Reynolds Lowery

Plongée dans un profond coma lors d’une opération délicate, Pam Reynolds Lowery a flotté au-dessus de l’une des épaules du neurochirurgien, ce qui lui a permis d’observer tous les gestes des intervenants et les détails des instruments chirurgicaux.

Pam était régulièrement victime de vertiges, de pertes temporaires d’élocution et de paralysies. Un scanner a révélé un grand anévrisme près de sa tige pituitaire. En raison de la localisation de l’anévrisme, l’intervention était extrêmement risquée. Finalement, un neurochirurgien de l’Institut neurologique de Barrow à Phoenix, en Arizona, a décidé qu’une procédure rarement exécutée, l’arrêt circulatoire en hypothermie profonde, pourrait améliorer ses chances de survie. La technique consiste à plonger le patient dans un état proche de la mort. Elle est utilisée pour protéger le cerveau. La majorité des gens tolèrent trente minutes d’arrêt circulatoire à 18 °C sans lésions neurologiques significatives, mais le taux de morbidité et de mortalité postopératoire sont particulièrement élevés.

La température corporelle de Pam a été abaissée à 10 degrés, sa respiration et ses battements de cœur se sont complètement arrêtés, et sa tête s’est vidée de son sang. Comme d’habitude dans ce genre de cas, des pansements oculaires ont été posés sur ses yeux et un casque diffusant de forts bruits d’horlogerie a été placé sur ses oreilles. Les sons, qui auraient été intensément gênants si elle avait été consciente, ont permis à l’anesthésiste de confiner l’absence d’activité cérébrale.

Elle gisait sur la table d’opération, techniquement morte, quand un bruit continu a vrillé ses tympans. Musicienne de métier, elle a comparé ce son à la note « ré ». Soudain, alors qu’elle se faisait cette réflexion, son esprit est brusquement sorti de son corps. « Je me sentais plus consciente que d’habitude », a-t-elle déclaré. « Ma vision était plus précise et plus claire que la normale… Mes sens sont devenus si aiguisés que j’avais l’impression d’en posséder plus de cinq. » Grâce à cette nouvelle perception, elle a vu les chirurgiens transpercer son crâne pour atteindre l’anévrisme. « J’ai regardé le corps. Je savais que c’était mon corps, mais je m’en fichais. Je voyais toute la scène comme si j’avais été assise sur l’épaule du médecin. Je me souviens de l’instrument dans sa main, il ressemblait au manche de ma brosse à dents électrique. J’avais supposé qu’ils allaient m’ouvrir le crâne avec une scie, j’avais entendu le terme « scie », mais ce que j’ai vu ressemblait beaucoup plus à une perceuse qu’à une scie. »

Pam Reynolds Lowery

Alors qu’elle écoutait les discussions entre les médecins et les infirmières tout en observant calmement l’opération, elle s’est rendu compte qu’elle n’était plus seule. « Lorsque j’ai essayé d’identifier les silhouettes, je me suis rendu compte que c’était ma grand-mère, mon oncle et d’autres personnes décédées de ma connaissance. Mon oncle, qui est mort alors qu’il n’avait que trente-neuf ans, semblait me servir de guide. Il m’a ramenée près de mon corps, mais quand je m’en suis approchée, je n’ai pas voulu y entrer. Il paraissait inerte et sans vie. Je ne voulais pas y entrer, mais mon oncle m’a raisonnée. « C’est comme plonger dans une piscine », m’a-t-il dit. « Tu dois juste y entrer. » Il m’a poussée, il m’a aidée alors que j’étais là-bas. »

Le retour dans son corps a été plutôt désagréable, comme si elle avait sauté dans de l’eau glacée. Après une opération de sept heures, elle a été transportée en réanimation. À son réveil, les médecins ont été stupéfaits de l’entendre décrire avec précision son intervention.

Le cardiologue Michael Sabom, qui a identifié plus d’une centaine de cas d’anesthésiés ou gravement blessés ayant vécu une expérience de mort imminente, est convaincu que son histoire est authentique, mais certains sceptiques ont tenté de la démystifier en suggérant une sensibilisation à l’anesthésie générale, un état dans lequel les patients peuvent se rappeler les détails de leur opération. L’hypothèse est peu crédible car ses yeux étaient couverts et ses oreilles ne pouvaient entendre que les cliquetis bruyants provenant des écouteurs.

Source : I died on operating table – when I woke again I saw something impossible.

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