Les Vampires Célèbres de la Littérature

La croyance dans le phénomène vampirique a perduré à travers le temps et l’espace en grande partie grâce à la littérature.

Si les premiers textes importants s’inspirant du thème du vampire sont le Lénore de Bürger paru en 1773 et La fiancée de Corinthe de Goethe en 1797, on peut néanmoins considérer que c’est l’époque romantique qui a donné au mythe du vampire ses débuts dans la littérature. Au début du XIXe siècle Lord Byron, le Dr Polidori, Mary et Percy Shelley concoctèrent au bord du lac Leman, et sous l’emprise du laudanum, les premières histoires emplies d’un romantisme sulfureux.

Ainsi, dès 1819 paraît l’un des premiers textes fondateurs de la longue lignée d’œuvres inspirées par ce thème, Le vampire de Polidori, longtemps attribué à tort à Lord Byron et qui sera adapté pour le théâtre par Charles Nodier en 1820 et Alexandre Dumas en 1852. Puis, suivra la célèbre Morte Amoureuse de Théophile Gautier en 1836.

En 1847, l’année de naissance de Bram Stocker, c’est au tour de l’anglais Thomas Prieskiett de publier Varney le Vampire, ou The Feast of Blood. Plus tard encore, en 1866, Baudelaire écrit son fameux poème, Les Métamorphoses du Vampire, dans son célèbre recueil Les Fleurs du Mal, qui déchaînera les foudres de la censure.

La même mésaventure surviendra à un autre poète fasciné par le charme funèbre des vampires, Lautréamont, en 1869, avec Les chants de Maldoror. Cette même année, Prosper Mérimée écrit Lockis, une belle histoire de passion vampirique qui se déroule en Dalmatie. C’est en Irlande, en 1871, que paraît le roman fondateur qui ouvrira une nouvelle voie au genre, en mêlant à un érotisme diffus une ambiance jamais atteinte jusque-là : le troublant Carmilla de Joseph Sheridan Le Fanu. Mais le plus célèbre de ces auteurs, fut sans conteste l’auteur irlandais Bram Stocker, qui nous offrit son immortel Dracula.

Il faudra attendre les années 80 pour qu’un nouveau personnage au charisme comparable à celui de Dracula fasse enfin son apparition, et c’est Anne Rice qui nous l’offrira en la personne de Lestat le Vampire, dans sa magnifique saga Les Chroniques des Vampires. Dans les légendes populaires, vampires, loups-garous et autres créatures bondissent sur leur victime, leur lacèrent les entrailles comme le ferait une bête féroce pour des raisons laissant pour le moins à désirer. Il n’y a là rien de très romantique, de très engageant, ni même de très intellectuel.

Grâce au renouveau gothique en littérature au XVIIIe siècle, le vampire prit une allure fort différente : grand, élancé, élégant, il est fortement cultivé et n’ignore rien de la marche du monde. Comment cela aurait-il pu être autrement. Le vampire voyage et s’instruit depuis si longtemps… Il sait apprécier les vins fins et les mets délicats, dont il régale accessoirement ses hôtes, lui-même ne touchant jamais, bien évidemment. Il est susceptible de faire des conquêtes féminines avec une relative facilité car il sait jouer de son charisme, de son regard de braise, de ses manières stylées et de bien d’autres qualités encore…

Une des pensées les plus intéressantes est l’idée que le vampire peut subjuguer ses victimes, qu’elles soient féminines, ou masculines, aussi bien par ses pouvoirs de séduction que par l’échange de sang, et créer ainsi une relation passionnelle amour/haine extrêmement troublante. Il est évident que nous serions moins attirés par les monstres grossiers d’autrefois, qui dévorent les animaux, boivent des barriques d’alcool et empestent à cent lieues, que par les séducteurs de grande classe, au teint pâle, certes, mais tellement raffinés… Le vampire aristocratique a donc supplanté ses prédécesseurs moins… fascinants. Je vais donc vous présenter, si vous ne les connaissez déjà, quelques vampires parmi les plus fameux… La liste est bien sur incomplète, mais je reste ouverte à toutes suggestion concernant l’entrée en ces lieux d’un nouveau seigneur digne d’intérêt…

Les Seigneurs des Saigneurs

Carmilla

Carmilla de Joseph Sheridan Le Fanu

Carmilla est l’anagramme de Mircalla, Comtesse de Karnstein. Depuis des siècles, elle apparaît à intervalles réguliers sous divers noms qui sont tous des anagrammes de l’original, Millarca et Carmilla étant les plus fréquents. Les traits de la comtesse restent inchangés depuis sa mort.

Elle surgit toujours sous les traits d’une jeune fille d’à peine 20 ans, à la remarquable beauté. Sa taille dépasse légèrement la moyenne. Elle est mince et merveilleusement gracieuse ; ses gestes sont langoureux, et ses grands yeux, qui semblent ne jamais ciller, restent fixés longuement sur les choses. Son teint est resplendissant et ses traits délicats. Ses prunelles sont sombres, immenses et étonnamment brillantes. Quant à sa chevelure, lorsqu’elle roule défaite sur ses épaules, est superbe, longue et épaisse, soyeuse et parfumée, d’un brun chaud aux reflets mordorés.

Carmilla s’exprime d’une voix douce, presque chuchotante. Sa beauté, sa grâce, ses manières exquises et sa conversation la font inviter à tous les bals de la noblesse.

On sait peu de choses sur elle, car elle demeure extrêmement discrète sur ses origines, sa famille, sa mère, sa vie ses projets et son environnement. Elle se protège en prétextant que sa mère lui a fait promettre de ne rien révéler à qui que ce soit, bien qu’elle affirme, pour ne pas blesser ses amis, qu’elle leur dira tout le moment venu.

En fait, on connaît d’elle trois choses : son nom est Carmilla, ou tout autre anagramme, sa famille est noble et très ancienne et enfin, elle vit quelque part à l’ouest. Carmilla apparaît toujours, la première fois, accompagnée de sa mère et se liant d’amitié avec une jeune fille de son âge, qui, généralement, vit seule avec son père dans quelque vieille demeure isolée.

Les jeunes gens, et surtout les jeunes filles, se prennent d’amitié ou d’amour de façon impulsive, et il est attendrissant pour un père de voir sa propre fille trouver du plaisir, sinon des délices, en compagnie d’une aussi jeune et noble compagne.

Chacune des aventures de Carmilla connait le même déroulement : sa mère est appelée d’urgence pour une affaire de la plus haute importance et elle doit donc laisser sa fille chérie. Elle la confie donc à cette famille de rencontre qui promet de bien veiller sur sa douce progéniture jusqu’à son retour, dans quelques mois. Selon la comtesse, Carmilla ne peut absolument pas la suivre dans un voyage aussi harassant, car elle est de santé fragile et un peu nerveuse.

Comme elle est très belle et sincèrement attachée à leur propre enfant, les pères consentent toujours avec joie à accueillir la jeune Carmilla, ne percevant que le bonheur et la gaieté qu’elle fait entrer ainsi dans leur cœur et leur morne existence. Carmilla a des habitudes étranges, surtout pour des hôtes somme toute assez frustres. Par exemple, elle ne descend jamais de sa chambre avant midi, ne prenant alors qu’une tasse de chocolat, sans rien manger.

Lorsqu’elle se promène dans la campagne, elle s’arrête rapidement, comme si elle était épuisée. Elle s’en retourne alors au château ou bien elle s’assied sur un banc dans le jardin pour se reposer.

La nuit, elle s’enferme à double tour car, dit-elle, elle a peur des voleurs depuis qu’un de ces malandrins s’est introduit une nuit dans sa chambre, il y a de cela quelques années, et qu’elle a cru mourir de terreur. Pourtant, une rumeur commence bientôt à circuler : on l’aurait aperçue rôdant à l’orée de la forêt en pleine nuit, telle une âme errante. Elle éprouve de la répugnance envers tous les enterrements.

Dès qu’elle aperçoit un cortège funèbre, elle est littéralement prise d’un accès de rage, son teint devient livide, son corps se met à trembler, ses poings se serrent… Mais cet état ne dure qu’un bref instant, la belle Carmilla reprend vite ses esprits, et continue à agir comme si rien ne s’était produit.

Carmilla est une créature extrêmement sensible, d’une grande sensualité. Elle tombe véritablement et désespérément amoureuse de sa jeune compagne et n’aspire plus, alors, à rien d’autre qu’à mourir avec elle. Elle l’embrasse sur les joues ou soupire dans son cou, elle garde longuement la main de son amie contre son cœur… Dès que Carmilla s’installe dans une région, on commence à déplorer un certain nombre de décès, médicalement inexplicables : des femmes trépassent de façon inattendue après une courte maladie de 24 heures.

Dans le même temps, la jeune amie de Carmilla, la victime tant aimée et tant chérie, reçoit les visites nocturnes d’une  » chose  » qui a l’apparence d’un énorme chat aux allures sinistres déambulant sans cesse, comme un fauve en cage. Plus la pièce s’assombrit, plus la  » bête  » s’approche, pour finalement sauter sur le lit : la victime ressent alors une douleur au niveau de la poitrine, comme si deux aiguilles s’étaient enfoncées dans ses chairs.

Carmilla possède deux facultés : elle peut se transformer en chat et se rendre invisible. La véritable histoire de Mircalla, comtesse de Karnstein est triste et singulière. De son vivant, au cours de l’année 1698, elle fut mordue par un vampire et devint vampire elle-même.

Un ancêtre du baron Vordenburg, l’homme qui parvint à la détruire quelques siècles plus tard, l’aimait à la folie, bien qu’il la soupçonnât de vampirisme. Il vivait dans la terreur de voir un jour les restes de son grand amour profanés par des rituels posthumes bien connus et censés exterminer les vampires. Le baron avait laissé un curieux document, dans lequel il s’appuyait sur d’anciens livres d’occultisme pour démontrer que le vampire, une fois  » tué  » était rejeté vers une existence bien plus horrible encore. Souhaitant épargner un pareil sort à sa bien-aimée, il se rendit au château des Karnstein et prétendit emporter la dépouille de Mircalla: en réalité, il changea seulement l’emplacement de la sépulture, creusant la nouvelle tombe sous des frondaisons inaccessibles.

Au moment de mourir, il se rendit compte qu’il avait rédigé un journal révélant tous les détails de cette opération et pouvant guider d’éventuels chasseurs de vampires vers l’endroit secret où reposait Carmilla. Ce journal contenait aussi une confession de la supercherie qu’il avait mise en place. Le village attenant au château des Karnstein fut abandonné après la mort de la Comtesse, et les descendants des domestiques qui la servirent crurent que la comtesse avait été bel et bien trouvée, et que son appartenance au monde effroyable des vampires ayant été prouvée, elle avait finalement été détruite. Mais il n’en était rien, et la belle comtesse continuait à égorger les femmes par centaines, jusqu’au moment où l’on découvrit l’emplacement de son tombeau.

On lui perça le cœur, et ses restes, réduits en cendres, furent jetés dans la rivière. On ne se sait toujours pas, en revanche qui est cette dame distinguée qui se présentait comme la mère de Carmilla. Ni où elle se trouve en ce moment…

Julia Stone

La Chambre dans la Tour : Dix Contes Fantastiques d’Edward Frederic Benson

Julia Stone vit dans une chambre, au sommet d’une vieille tour, au cœur de la forêt d’Asdown, dans le Sussex, au sud de l’Angleterre. Un portrait d’elle est accroché au mur, c’est une vieille femme ridée aux cheveux blancs. Son corps est évidemment affaibli, mais ses chairs usées vibrent encore d’une vitalité exubérante et redoutable, car cette mégère est animée par une malignité et une méchanceté incroyable. La cruauté jaillit de ses petits yeux sournois, et un rire mauvais tord sa bouche démoniaque. Tout son visage exprime une espèce de joie secrète et terrifiante. Ses mains, entrecroisées sur ses genoux, semblent trembloter d’une allégresse perverse. En bas, à gauche du tableau, apparaît une signature : « Julia Stone, par Julia Stone. »

Personne ne peut décrocher le tableau de là où il se trouve, d’abord pour la simple raison qu’il pèse des tonnes, et ensuite car ce tableau est tranchant. Bien que les entailles ne soient pas toujours visibles, elles font abondamment saigner les importuns qui ont eu l’extrême imprudence d’oser toucher à l’inquiétant portrait… Les visiteurs qui se trouvèrent contraints de séjourner dans la pièce furent tellement terrorisés par ce portrait qu’ils préférèrent aller dormir à la belle étoile.

On raconte que Julia Stone apparaît la nuit, moulée dans une robe blanche de maculée de boue. Elle se jette sur ses victimes, essentiellement des hommes, en les immobilisant dans leur lit grâce à sa force surhumaine. C’est au niveau du coup qu’elle suce alors leur sang. A chacune de ses apparitions, une odeur pestilentielle envahit la chambre et son portrait se réajuste sur son crochet.

Les chroniques locales, que l’on peut consulter dans les archives de la paroisse, rapportent que, il y a de nombreuses années, les villageois essayèrent par trois fois d’enterrer une femme qui venait de se suicider.

Mais à chaque fois, quelques jours plus tard, on retrouvait le cercueil à fleur de terre. Pour mettre un terme à cette situation, on brûla son corps sur un terrain non consacré. Le lieu choisit attenant à l’ancien jardin de la défunte. C’est du haut de la tour de sa maison qu’elle s’était donné la mort. Son nom était Julia Stone. Si vous passez par la forêt d’Asdwon, et que vous osez monter les marches d’une vieille tour, vous pourrez encore admirer un… singulier portrait…

Le Chevalier Azzo

Le chevalier Azzo vit au château de Klatka, dans la chaîne des Carpates, en Roumanie. Le château, réputé abandonné mais hanté depuis plusieurs siècles, est situé sur les terres du chevalier de Fahnenberg, descendant d’une noble famille autrichienne. Au titre de Fahnenberg sont attachées des terres et des possessions, tant en Autriche que dans d’autres contrées. Chaque fois qu’un nouveau chevalier de Fanhenberg vient visiter son château en Roumanie, il rencontre l’étrange et excentrique chevalier Azzo, qui vit là depuis des centaines d’années et erre comme une âme en peine dans les forêts avoisinantes.

Le chevalier Azzo est un homme d’un quarantaine d’années, de grande taille et extrêmement maigre. Ses traits sont rudes, empreints d’une certaine noblesse, mais de son expression ne sourd aucune bienveillance. Ses yeux gris planent avec mépris et ironie sur toute chose en lançant éclairs insoutenables. Son teint est des plus curieux, ni jaune ni blafard, mais tirant sur le gris, et contrastant de façon remarquable avec le noir de sa barbe et de ses cheveux coupés courts. Il porte un attirail de chevalier, mais démodé et plutôt négligé. En effet, on peut voir des points de rouilles un peu partout sur sa cuirasse. Il a, comme il se doit, une dague et une épée. Même s’il lui arrive d’accepter les invitations à souper de ses voisins, il ne touche jamais à la nourriture, prétextant que son système digestif délicat ne supporte pas les mets solides et qu’il ne peut absorber que des liquides. Il aime que les gens avec qui il s’entretient sur divers sujets existentiels s’adressent à lui en l’appelant Azzo de Kltka.

Il a d’autant plus tendance à briller qu’il se trouve en présence de jolies femmes célibataires, alors qu’il redouble d’impolitesse, de froideur insultante et d’acrimonie envers les fiancés de ces mêmes dames, comme envers tout homme qui oserait lui faire concurrence dans le domaine de l’esprit ou de la force physique.
Le chevalier Azur aime tout ce qui sort de l’ordinaire. Il parle aux loups, et les animaux sauvages lui obéissent comme des agneaux. Il proclame que tout est de même nature: la vie comme la mort, que la surface et les entrailles du tombeau ont plus de points communs qu’on ne l’imagine… Il excelle à la chasse et passe des nuits entières à rôder dans les forêts et dans les landes autour de Klatka.

Il se livre également à travers plaines et collines à de furieuses chevauchées dès la nuit tombée. Le chevalier Azzo ne reçoit personne, sauf en période de pleine lune. Avec les étrangers, il fait preuve d’une politesse glaciale et ne parle que par monosyllabes. Mais tout le monde peut lire sur ses lèvres une haine profonde, cruelle et un mépris pour le genre humain, excepté, bien évidemment, pour les jolies jeunes filles. L’on raconte que l’on peut le rencontrer, solitaire et taciturne, errant les nuits de pleine lune en son château.

Clarimonde

La Morte Amoureuse de Théophile Gautier

Attirante, séduisante, irrésistible, Clarimonde, l’héroïne de La Morte Amoureuse de Théophile Gautier, est la plus belle et en même temps la plus normale des femmes vampires, en ce sens qu’elle ne s’intéresse qu’aux jeunes gens du sexe opposé.

Courtisane jadis admirée et choyée, Clarimonde n’a jamais pu se passer des hommages masculins, mais ces passions funèbres conservent une dignité tout à fait louable. Elle n’a rien d’une sangsue ou d’un monstre cruel et assoiffée de sang. Elle sait, au contraire, borner ses appétits aux limites raisonnables de sa survie terrestre et cela d’autant mieux qu’elle est tombée follement amoureuse d’un prêtre, plus ardent au plaisir qu’au service de Dieu. Le malheureux Romuald, enfermé dans le piège de cette luxure maléfique, n’en sera délivré que par les soins attentifs de l’abbé Sérapion, depuis longtemps écarté par l’âge de toutes tentations charnelles. Sérapion osera enfin profaner la tombe de la belle vampire, Clarimonde, afin de mettre fin à son si doux calvaire…

Dracula

Dracula de Bram Stoker

Vampire par excellence, voici le portrait de Dracula en personne. Issu des légendes ancestrales illustrant l’épopée de la famille Vlad Dracul dont je vous ai raconté l’histoire précédemment, si magnifiquement embellie par le génie de Bram Stocker. Le comte était un homme de grande taille, visiblement âgé, glabre, à l’exception d’une longue moustache blanche -détail que le cinéma n’a pas retenu-, vêtu de noir de la tête au pied.

Stocker précise également qu’il s’exprimait dans un anglais parfait, avec beaucoup de charme, mais un surprenant accent. A bien l’observer, son visage avait des traits aquilins et très marqués, avec un nez à l’arête longue et fine et aux narines particulièrement arquées. Il avait le front haut, et sa chevelure abondante laissait pourtant percevoir des tempes légèrement dégarnies. Les sourcils du maître étaient très épais, se rejoignant au-dessus du nez, et sa bouche, sans la moustache, affichait un cruel rictus laissant entrevoir des dents incroyablement pointues qui dépassaient tout naturellement de ses lèvres d’un rouge vermillon, ce qui était assez étrange pour un homme de son âge. Il était d’une pâleur livide, et l’impression générale qu’il donnait était un étrange mélange d’élégance et de brutalité.

Le maître avait une haleine insupportable, particularité relativement courante à cette époque où l’hygiène n’était pas aussi en vogue que de nos jours. Plus significatif pourrait être le fait que la simple présence de Dracula a mené le héros, Jonathan Harker, au bord de l’évanouissement. L’histoire commence lorsqu’un jeune clerc de notaire, Jonathan Harker, rend visite à un client dans son château des Carpates, le Comte Dracula, qui vient d’acheter une maison dans les environs de Londres, à Carfax. Malgré les mises en garde des autochtones, le jeune homme se rend en pleine nuit au rendez-vous qui lui a été fixé par le comte, au col de Borgo.

Là, une mystérieuse calèche, attelée par des chevaux noirs, l’emmène au château où il est accueilli par Dracula. Ce dernier se montre avide de renseignements sur l’Angleterre, mais propose néanmoins à Jonathan de se restaurer avant d’en venir au but de sa visite. Au cours de son dîner, le jeune homme se coupe légèrement le doigt avec son couteau, ce qui semble provoquer un grand émoi chez son hôte. Dracula, fasciné par cette blessure et par le filet de sang qui s’en écoule, met le jeune homme en garde contre les  » dangers  » que peut entraîner celle-ci et se précipite sur lui pour sucer le sang qui perle à son doigt. Puis, il l’avertit également des ennuis qui pourraient lui advenir s’il décidait de s’aventurer dans les couloirs de son château.

Pendant sa première nuit, Jonathan est assailli de cauchemars, il est de plus en plus intrigué par son mystérieux client qui, découvre-t-il, le tient prisonnier dans sa forteresse. En effet, Dracula, sans laisser à Jonathan la moindre chance de s’y opposer, informe celui-ci qu’il devra rester un mois au château, et l’oblige même à rédiger plusieurs courriers destinés à son employeur ainsi qu’à Mina, sa fiancée, pour les informer que son retour en Angleterre est repoussé. Dracula se montre très sensible au médaillon porté par le jeune homme qui renferme l’effigie de Mina. Puis, prétextant des occupations urgentes, le Comte disparaît, laissant Jonathan seul et désœuvré dans le château désert…

Essayant de s’en échapper, Jonathan découvre alors Dracula, endormi dans son cercueil, caché dans la crypte du château, et il réalise alors que le Comte Dracula n’est autre qu’un vampire.

Tandis qu’il se perd une aile du château, il rencontre trois femmes-vampires qui s’apprêtent à le séduire, mais Dracula surgit, furieux, interdisant aux vampires femelles de toucher à Jonathan. Le lendemain, ce dernier aperçoit, par l’une des fenêtres du château, un groupe de bohémiens chargeant d’immenses caisses sur un chariot. Il tente de les appeler à son secours, mais ceux-ci, sans se soucier de lui, achèvent leur chargement et quittent le château où Jonathan reste prisonnier.

Par la suite, en mer Noire, un bateau, le Demeter, vogue vers l’Angleterre. A son bord, la terreur gagne tout l’équipage, les hommes parlent d’une malédiction qui menacerait le bateau avant de disparaitre sans laisser de traces.

Alors qu’il est sur le point de gagner la côte anglaise, le commandant du bateau, seul rescapé, s’attache au gouvernail pour éviter de céder à la panique qui a emporté tous ses coéquipiers, pendant qu’une terrible tempête se déchaîne en mer. Sur le rivage, à Whitby, quelques habitants remarquent le navire en perdition qui approche, mais le mauvais temps empêche toute tentative de secours. Le lendemain, on retrouve l’épave du bateau, échouée sur la plage de Whitby.

Alors que les représentants des autorités s’apprêtent à la visiter, un énorme chien, ou un loup, surgit de la cale du bateau et disparaît dans la lande. A bord, pas une âme qui vive, le Demeter est un bateau fantôme sur lequel seul le cadavre du capitaine reste encore accroché à son gouvernail. La nuit suivante, Lucy, la meilleure amie de Mina, la fiancée de Jonathan Harker, qui passe ses vacances à Whitby avec elle, est victime d’une crise de somnambulisme et part, endormie, en pleine nuit sur la falaise où Mina la retrouvera, épuisée et transie.

Dans une demi-conscience, Lucy décrit d’étranges yeux rouges qui l’auraient observée dans l’obscurité. Le lendemain de cette nuit éprouvante, les deux jeunes filles se confient l’une à l’autre. Mina s’inquiète du silence de Jonathan qui ne donne aucun signe de vie depuis sa lointaine Transylvanie. De son côté, Jonathan, qui a réussi à s’enfuir du château de Dracula, est recueilli, transis de fièvre, délirant, dans un couvent où la supérieure, ayant découvert le journal dans lequel il a consigné toutes ses aventures depuis son arrivée en Transylvanie, décide d’écrire à Mina pour lui demander de venir au chevet de son fiancé.

Dans le même temps, à Londres, dans l’asile d’aliénés où travaille de docteur Seward, ami de Jonathan et de Mina, un malade mental, Renfield, intrigue le médecin par son comportement de plus en plus étrange. Il se nourrit d’insectes en tous genres, et réclame au fil des jours des animaux de plus grandes tailles, des souris, des chats. Renfield justifie son désir par un besoin de se nourrir de vie, de boire la vie, en avalant leur sang…

Alors que Lucy décline chaque jour un peu plus et s’affaiblit sans raison apparente, Mina, qui a reçu le message de Transylvanie la suppliant de rejoindre Jonathan, fait ses bagages et, pleine de remords à la pensée d’abandonner sa meilleure amie, quitte l’Angleterre pour voler au secours de son fiancé. Lucy reste sous la surveillance de son futur époux, Arthur Holmwood et d’un ami, Quincey Morris, qui se décide à faire appel, sur les conseils du Dr Seward, à un médecin aux méthodes peu conventionnelles, le docteur Abraham Van Helsing venu tout droit d’Amsterdam au chevet de Lucy. En Transylvanie, Mina et Jonathan se sont mariés et s’apprêtent à regagner l’Angleterre, mais avant qu’ils n’aient eu le temps de faire le voyage, Lucy meurt d’une étrange maladie, vidée littéralement de son sang, à la grande inquiétude de Van Helsing qui, à la stupéfaction générale, diagnostique une mort… par vampirisme.

Lorsque Mina débarque enfin à Londres, mariée et heureuse, c’est pour apprendre l’horrible nouvelle. Sa grande amie Lucy vient d’être enterrée. Van Helsing se montre très intrigué par les mésaventures transylvaniennes de Jonathan et y voit une corrélation avec le mystérieux mal qui a emporté Lucy. Dans le même temps, d’étranges disparitions d’enfants sont signalées dans la contrée, ainsi que quelques cas d’animaux qui auraient été retrouvés exsangues.

La presse parle d’une mystérieuse dame blanche qui enlèverait les enfants que l’on retrouverait inconscients, une curieuse petite blessure au cou, comme s’ils avaient été mordus par un animal. Décidé à percer le mystère, le Dr Van Helsing propose une nuit au Dr Seward, à Arthur Holmwood et à Quincey Morris de s’infiltrer dans le caveau où est enterrée Lucy. Après une première réaction outrée et indignée, les trois hommes acceptent de suivre le Dr Van Helsing au cimetière où, à la surprise générale, ils découvrent le cercueil de Lucy… vide. Van Helsing explique alors sa théorie. Lucy a été contaminée par un non-mort, un vampire, et est elle-même devenue une créature maudite condamnée à errer pour l’éternité dans une non-vie, toujours en quête de nouvelles victimes. Effondrés par cette révélation, Arthur Holmwood, Quincey Morris et le Dr Seward, une fois revenus de leur effroi, acceptent, par amour pour Lucy, d’aider Van Helsing à détruire l’affreux vampire qu’elle est devenue. Au petit matin, alors que Lucy regagne son cercueil, Van Helsing lui enfonce un pieu dans le cœur et la décapite afin de lui donner le repos éternel… Bouleversée par la perte de sa meilleure amie et par les découvertes qu’elle a faites en lisant le journal de Jonathan, Mina, à son tour, semble prise d’une maladie de langueur qui lui fait perdre toute vitalité. Van Helsing qui a lu lui-aussi le journal du voyage en Transylvanie de Jonathan comprend que Dracula est à l’origine de tout cela et commence à craindre pour l’intégrité et la santé de Mina qui, visiblement, commence à montrer les premiers signes de vampirisme, au point que sa santé nécessite plusieurs transfusions de sang de la part de Jonathan et de ses amis.

Parallèlement, les crises de démence de Renfield semblent de plus en plus rapprochées. Il évoque un mystérieux maître qui lui donnerait des ordres à distance. Un jour, il commet l’imprudence de mettre en garde Mina contre Dracula. Peu de temps après, il est retrouvé mort dans sa cellule, broyé par une force invisible.

Van Helsing, quant à lui, déclare connaître Dracula et voit en lui une véritable incarnation du mal. Pour protéger Mina il l’oblige à porter un collier d’ail (seule protection contre les vampires, à l’exception de la croix) autour du cou, et à dormir dans une chambre hermétiquement close. Mais sa surveillance est déjouée et une nuit Dracula s’infiltre chez Mina.

Les hommes de leur côté mènent l’enquête pour retrouver le vampire. Ils découvrent que le Comte a fait expédier des caisses de terre à divers endroits de Londres afin de lui servir de refuge. En effet, selon Van Helsing, le vampire a besoin de se reposer dans la terre de son pays pour se protéger pendant les heures du jour car il ne pourrait utiliser ses pouvoirs que du crépuscule à l’aurore. Peu à peu, van Helsing, Jonathan, Quincey, Arthur et le Dr Seward parviennent à détruire toutes les caisses, à l’exception d’une seule. Dracula se sentant de plus en plus menacé décide de regagner la Transylvanie grâce à un réseau de complicités et quitte l’Angleterre dans la dernière caisse restante.

Ses ennemis décident alors de le poursuivre jusque sur son territoire des Carpates, accompagnés par Mina qui s’est découvert un lien télépathique avec le vampire. Après avoir déjoué plus d’une fois ses poursuivants, Dracula arrive au château, conduit par une troupe de bohémiens, mais il ne parvient pas à se protéger à temps et une rude bataille oppose le camp des bohémiens aux poursuivants du vampire. Durant ces combats Quincey Morris perd la vie, tué par un bohémien, et Jonathan parvient à planter un de couteau dans le cœur du sinistre Comte Dracula.

Depuis que Stocker a publié son remarquable roman, le Comte Dracula a trouvé les voies de la régénérescence des centaines de fois, et nombreux sont ceux qui doutent et pensent encore que le plus fabuleux des vampires hante les noires collines de Transylvanie, survivant à toutes les tentatives d’extermination. Car c’est bien lui le géniteur et l’inspirateur de toutes les créatures infernales existantes ou à venir, le gentleman magnifique, le tueur le plus impitoyable qui soit. Mais prenez garde, car si le maître n’est pas mort, il n’y a pas un seul lieu sur terre où vous puissiez espérer échapper à ses griffes.

Lestat de Lioncourt

Les Chroniques des Vampires d’Anne Rice

Lestat de Lioncourt est le personnage principal de la série de roman Les Chroniques des Vampires d’Anne Rice.

Né en 1769, en Auvergne, il a été élevé dans les vestiges d’une noble famille ruinée. A 20 ans il est un jeune homme de grande taille, d’une rare beauté, aux yeux bleus-gris et à la longue chevelure blonde et bouclée.

D’une grande sensibilité, Lestat se sent seul, incompris, et il ne trouve de réconfort qu’auprès de sa mère, Gabrielle, à qui il ressemble, et de son ami Nicolas, un violoniste de talent.

Son esprit curieux et tourmenté le poussant toujours plus loin dans la démesure, Lestat se montre était impulsif et querelleur, rien ne peut l’arrêter quand il a pris une décision. Cette ténacité et son extraordinaire aptitude à survivre décidèrent Magnus, un vieux vampire las de son immortalité, à en faire son héritier en 1789.

Après lui avoir accordé le don obscur, Magnus s’immola dans les flammes, l’abandonnant ainsi à son sort. Lestat lui en voulut éternellement.

Lestat s’ouvre alors au monde de la nuit. Jouant de sa séduction naturelle, il attire et fascine, à la fois ombre et lumière. Il est capable du meilleur comme du pire et il sait se montrer, au gré ses passions, aussi charmeur que cruel. Au fil des années il cherche auprès de Louis, Claudia, Armand, Marius, Akasha ou David l’affection qui lui a toujours manquée mais il se comporte, avec eux, comme un enfant exigeant. Un enfant qui se lasse très vite de ses jouets une fois passé l’attrait de la nouveauté. On peut néanmoins affirmer avec certitude que Louis est son seul véritable amour. Sa vie immortelle n’est qu’une longue errance, une errance qui ne tend que vers un seul but, comprendre les raisons de son existence.

Lestat ne réfléchit que rarement aux conséquences de ses actes, et il n’apprend que fort peu de leçons de sa non-vie. Son arrogance et ses rébellions, qui ne sont que l’écho de sa propre douleur, secouèrent le monde si violemment que des légendes que l’on croyait oubliées revinrent à la vie, de terribles légendes qui n’auraient jamais dû être réveillées.

Lord Ruthven

Le Vampire de John William Polidori

Lord Ruthven, Comte de Marsden, est un vampire anglais, vivant à Londres, où il est né. Les longs hivers Londoniens sont égayés par les nombreuses soirées mondaines organisées par la haute société et Lord Ruthven, comme tout autre noble, y est régulièrement invité, plus d’ailleurs pour sa singularité que pour ses lettres de noblesse. Il passe ses étés à l’étranger, en Grèce de préférence, où il peut vaquer à ses affaires sans être importuner. Doté d’un caractère froid et peu expansif, il est rare que celui-ci sorte un quelconque mot d’esprit ou manifeste l’un de ses talents surnaturels. D’une pâleur mortelle, son visage possède cependant une certaine beauté. Il n’est attiré que par les jolies femmes mais ne décourage pas pour autant ceux qui recherche son amitié voyant en lui l’incarnation parfaite des valeurs aristocratiques… En outre, il a une solide réputation de séducteur, ce qui ne manque pas d’affoler les plus prestigieuses hôtesses Londoniennes, qui se battent pour l’honneur de l’avoir à leur table.

Certaines rumeurs font état des irrésistibles pouvoirs de séduction de Lord Ruthven ainsi que de ses mœurs licencieuses, qui seraient un véritable fléau pour les jeunes personnes vulnérables. Pour perdre davantage encore ses conquêtes, il s’arrange pour que sa maîtresse d’un soir, du pinacle d’une vertu préservée, soit précipitée dans les abîmes les plus abjects de l’infamie et de la dégradation.

A ce jeu-là, il est évident qu’il affiche une nette préférence pour les jeunes nobles innocentes, bien que l’on ait déjà constaté ses goûts pour des femmes mures ou mariées. Lorsqu’on le questionne sur ses intentions à l’égard de jeunes filles inexpérimentées, il répond que ce sont celles de tout homme en pareil cas, et lorsqu’on le presse de déclarer qu’il a des vues honnêtes et légitimes, il éclate d’un rire sarcastique. De fait, les femmes que l’on avait connues belles et spirituelles deviennent, après une courte liaison avec Lord Ruthvan, ternes et amorphes.

Certaines, par amour, sombrent même dans la folie, appelant la mort de leurs vœux. Mais le désir de lord Ruthven ne culmine jamais autant que lorsqu’il peut séduire une femme déjà aimée par un autre homme, et de préférence par quelqu’un qui le considérait comme un ami. Lord Ruthven lui-même ne prétend pas avoir d’amis, même si, occasionnellement, il semble agir en faveur de tel ou tel personnage, sa prétendue générosité augmente proportionnellement à l’attirance qu’il éprouve pour sa jeune compagne. Si son rival a alors le malheur de se mettre en travers de son chemin, il le broie avec une cruauté implacable. Beaucoup de fiancés, ainsi bafoués, ont tenté d’assassiner lord Ruthven, quelques-uns crurent même y parvenir.

Mais le monstre renaît toujours de ses cendres. Par exemple, attaqué par des bandits sur les routes de Grèce et atteint d’une balle, Lord Ruthven se meurt. Il supplie alors Aubrey, son compagnon de voyage de faire porter sa dépouille au sommet d’une colline, afin qu’il soit exposé aux premiers pâles rayons de la lune qui le lèvera après sa mort. C’est son vœu le plus cher. Or, le lendemain, on ne retrouve nulle trace du corps. On conclut d’abord que des gens ont volé ses vêtements précieux et enseveli son cadavre afin d’éviter les poursuites. Mais en réalité, la nuit précédente, Lord Ruthven a égorgé la fiancée d’Aubray.

Ce dernier n’en savait rien, de même qu’il ne soupçonnait pas le Lord de vampirisme. Lors d’une soirée à Londres, Aubrey découvrira un Lord Ruthven bien vivant, entouré d’un cercle d’admirateurs et de gens élégants. S’apercevant que les désirs de Lord Ruthven se dirigent à présent sur sa sœur mais ne pouvant lui faire entendre raison, Aubrey sombrera dans un profond désespoir. Il la perdra comme fut perdue sa bien-aimée. Ainsi se termine l’histoire de ce que nous savons aujourd’hui sur Lord Ruthven, parti assouvir ses ténébreux désirs vers d’autres horizons.

Varney

Varney le Vampire ou Le Festin de Sang de James Malcolm Rymer et Thomas Preskett Prest

Varney est une créature redoutable et effrayante qui a pour habitude de réveiller les membres du beau sexe en grattant à la fenêtre de leur chambre. Ses ongles longs et crochus imitant parfaitement la grêle sur les carreaux, il a une prédilection pour les agressions les nuits de tempête.

Son visage est blême, ses yeux ont l’éclat du métal poli, et, lorsqu’il entrouvre les lèvres, il laisse apparaître une effrayante rangée de dents, démesurément longues et effilées, d’un blanc hideux. Ses ongles sont tels des rasoirs plantés au bout de ses doigts, et ils s’entrechoquent en produisant des cliquetis sinistres, ce qui ne manque pas de paralyser sur place sa futur victime. Son regard est aussi hypnotique que celui d’un serpent, et sa force surhumaine.

Varney jouit de tous les plaisirs à la fois lorsqu’il parvient à profaner la couche d’une jolie jeune femme tout en la saignant à blanc en un horrible bruit de succion. Une fois le vampire repus, son visage prend une teinte cramoisie particulièrement écœurante, et ses yeux lancent d’étonnants éclairs de volupté sauvage, dix fois plus intenses qu’avant l’agression. Il est également repérable à ses hurlements gutturaux et effrayants. Si une nuit de tempête la grêle frappe contre vos carreaux, surtout n’ouvrez pas.

D’un folklore, de récits d’un autre âge est donc née une légende. Une légende ensorceleuse et intemporelle, nous parlant de créatures d’une rare beauté, immortelles et fascinantes, oscillant entre le bien et le mal, entre la vie et la mort, à la fois victimes et prédatrices. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, et longtemps encore nous sentirons sur nos âmes offertes le souffle glacial de leur immortalité.

Sources : Le Musée des Vampires de Roland Villeneuve et Jean-Louis Degaudenzi, Le Livre des Vampires de Manuela Dunn Mascetti et Dracula d’Alain Pozzuoli.

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