Ce troublant récit se déroule au début du 20e siècle, à Palerme, en Italie. Il raconte l’émouvante histoire de M. et Mme Samona qui, après avoir perdu leur petite fille, pensèrent qu’elle leur était revenue au travers d’une nouvelle enfant. Le Dr Samona, troublé par cette expérience, rédigea deux longs témoignages sur toute l’affaire, livrant ses observations le plus objectivement possible, tentant d’éviter toute interprétation personnelle. Le cas divisa les intellectuels de l’époque, relançant le débat sur la réincarnation.
Le 15 mars 1910, le docteur Carmelo Samona et sa femme Adèle, qui habitaient Palerme, en Sicile, perdirent leur petite fille bien-aimée, Alexandrine, d’une méningite. La fillette était âgée de cinq ans et leur douleur fut incommensurable.
Mais, trois jours après sa disparition, sa malheureuse mère rêva d’elle, la voyant telle qu’elle était de son vivant. Dans ce rêve, l’enfant lui disait: » Maman, ne pleure plus. Je ne t’ai pas quittée, je n’ai fait que m’éloigner de toi. Vois plutôt, je reviendrai petite comme cela. » A ce moment-là, la fillette lui montra comme un petit embryon puis elle rajouta: » Tu vas donc devoir recommencer à souffrir pour moi. «
Trois jour plus tard, le même songe se reproduisit. Par conviction, ou peut-être pour la consoler, l’une de ses amies ayant appris les faits s’empressa de lui apporter un livre de Léon Denis qui traitait de la réincarnation. Malheureusement, ni les rêves ni la lecture de l’ouvrage ne purent adoucir sa douleur. Il faut également signaler que quelques mois auparavant Mme Samona avait était victime d’une fausse couche qui avait nécessité une opération. Par la suite, elle avait été en proie de fréquentes hémorragies ce qui l’assurait pratiquement de ne plus jamais avoir d’enfants.
Quelques jours plus tard, la pauvre femme pleurait toujours aussi amèrement sa fille. Ce matin-là, elle expliquait à son mari combien elle aurait aimé croire en ses rêves, ce qui aurait été une consolation, mais elle ne parvenait pas à imaginer qu’une chose aussi incroyable que la réincarnation puisse exister. M. Samora tentait de la consoler de son mieux quand brusquement, trois coups secs retentirent sur la porte de la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Ces coups furent également entendus par leurs trois petits garçons qui, pensant que leur tante venait les visiter, se précipitèrent vers la porte en criant: » Tante Catherine, entrez! «
Mais, de surprenante manière, la petite salle était plongée dans l’obscurité et personne ne s’y trouvait. Cet incident, qui s’était produit au moment précis où Mme Samona exprimait le plus profond des découragements, impressionna terriblement le docteur et sa femme qui en vinrent à se demander s’il ne s’agissait pas là d’une manifestation paranormale. Comme ils ne pouvaient trouver de réponse à leurs questions, ils décidèrent d’essayer le spiritisme. Pendant trois mois, tous les soirs ils organisèrent une séance à laquelle participait la mère de Mme Samona et, quelques fois, les deux plus grands de leurs garçons.
Dès la première séance, se présentèrent deux entités, dont l’une affirma être la petite fille qu’ils avaient perdue et l’autre une sœur du docteur Samona, Jeanne, qui était morte de nombreuses années auparavant, à l’âge de quinze ans. Elle venait, disait-elle, pour guider la petite Alexandrine.
L’esprit de leur fille s’exprimait de la même manière enfantine que lorsqu’elle était encore en vie. L’ainée avait un langage plus travaillé, et elle prenait généralement la parole pour expliquer les phrases que la petite entité ne parvenait pas à faire comprendre. Alexandrine leur expliqua qu’elle était apparue en songe à sa mère, et qu’elle avait frappé quelques coups sur la porte pour tenter de la consoler en lui signifiant sa présence. Puis elle ajouta: » Ma petite maman, ne pleure plus, parce que je renaitrai par ton intermédiaire et qu’avant Noël je serai avec vous. » L’esprit de la fillette répéta la même chose à son père, à sa tante Catherine, ainsi qu’aux personnes qui lui étaient les plus chères, annonçant à chacune son retour avant Noël.
Durant les trois mois qui suivirent, la jeune entité répéta le même message à chaque séance. Souvent, ses parents tentaient de l’arrêter, l’assurant de leur besoin de communiquer à leur tour, mais c’était inutile. Elle refusait de se taire avant d’avoir cité les noms de tous ceux dont elle avait été proche au cours de sa courte existence, ce qui se révéla très vite lassant. Le Dr Samona trouvait son attitude étrange. Lorsqu’il leur parlait, l’esprit de la fillette semblait pratiquement en état de transe et les communications se terminaient presque toujours par ces mêmes paroles: » Maintenant, je vous laisse, tante Jeanne veut que je dorme. » Dès le début, la jeune entité les avait prévenus qu’elle ne pourrait communiquer avec eux que durant trois mois, expliquant qu’ensuite, elle commencerait à s’attacher à la matière et qu’elle finirait par s’y endormir complétement.
Le 10 avril, contre toute attente, Mme Samona eut les premiers soupçons d’une grossesses. Le 4 mai, alors que le couple se trouvait à Venetico, dans la province de Messine, Alexandrine leur fit savoir qu’elle arrivait, rajoutant ces mots troublants: » Maman, en toi s’en trouve encore une autre. «
Comme personne ne comprenaient pas cette phrase, l’autre entité, sa tante Jeanne expliqua: » La fillette ne se trompe pas, mais elle ne s’est pas très bien exprimée. Elle veut dire qu’un autre être voltige autour de toi, ma chère Adèle, il veut retourner sur cette terre. «
A partir de ce moment-là, à chacune de ses communication, la petite Alexandrine affirma qu’elle reviendrait accompagnée d’une petite sœur, et, à la façon dont elle le disait, elle semblait s’en réjouir. Cependant, au lieu de soulager et de consoler Mme Samona, ces paroles ne faisaient qu’augmenter ses doutes et ses incertitudes et il lui apparaissait de plus en plus clairement que toute l’histoire ne pouvait se terminer que par une grande déception.
Son mari doutait terriblement lui-aussi. Il aurait fallu que sa femme tombe réellement enceinte, qu’elle ne fasse pas de fausse couche comme cela lui était arrivé précédemment et qu’elle mette au monde deux enfants, ce qui lui paraissait encore plus improbable, le cas ne s’étant jamais présenté dans aucune de leurs deux familles. Il lui était, par conséquent, difficile de croire en une prédiction contre laquelle se dressaient tant de probabilités contraires.
Mme Samona demeura inconsolable et larmoyante jusqu’au cinquième mois de grossesse, si bien que dans ses dernières manifestations, la petite entité la supplia d’être heureuse, lui promettant: » Tu verras, maman, que si tu continues à te laisser aller à ses tristes pensées, tu finiras par nous donner une médiocre constitution. «
La mère éplorée exprimait également la difficulté qu’elle aurait, même si elle avait une fille, à croire au retour d’Alexandrine, disant qu’il faudrait que l’enfant ressemble énormément à sa fille disparue pour qu’elle puisse l’accepter, quand brusquement l’esprit de Jeanne l’interrompit, s’empressant de répondre: » Sur ce point, Adèle, tu seras satisfaire. Elle renaitra parfaitement semblable à la première, et un peu, sinon beaucoup plus belle. «
En ce mois d’août, le couple se trouvait à Spadafora, où Mme Samona fut examinée par accoucheur réputé, le Dr Vincent Cordaro qui, après la visite, lui dit spontanément: » Je me garderais bien d’affirmer cela de façon absolue, car à cette période de la grossesse il n’est pas encore possible de le constater avec certitude, mais certains signes laissent à penser à une grossesse gémellaire. «
Ces paroles furent comme un baume pour la future mère et une lueur d’espoir commença à poindre en son âme blessée. Malheureusement, à peine rentrée dans le septième mois, une nouvelle tragique l’affecta si vivement qu’elle fut subitement prise de symptômes alarmants, leur faisant redouter un accouchement avant terme. A cette époque, les sept mois n’étant pas accomplis, les enfants n’auraient pas été viables. Mme Samona fut alors en proie à de terribles angoisses qui aggravèrent encore son état. Tout au long de cette épreuve, elle fut soutenue par le Dr Cordaro la suivit, et bientôt, à leur grand soulagement, le risque s’éloigna.
Quand les sept mois furent révolus, le docteur et sa femme, qui était complétement remise, retournèrent à Palerme, où elle fut examinée par le célèbre médecin accoucheur Giglio, qui confirma la présence de jumeaux. Ainsi, une partie des prédictions se confirmaient mais il restait néanmoins d’autres faits importants à vérifier, comme le sexe, la présence de deux filles, et la ressemblance de l’une d’elles avec la petite Alexandrine.
Le sexe se trouva confirmé dans la matinée du 22 novembre, jour où Mme Samona donna le jour à deux fillettes.
Quand aux similitudes, il faudrait attendre que les enfants grandissent pour s’en assurer mais au point de vue physique, se manifestaient déjà certains points qui semblaient confirmer les révélations. Au moment de leur naissance, les deux jumelles ne se ressemblaient en rien. Elles différaient par leur taille, leur teint et leur forme. La plus petite semblait une copie fidèle de la disparue et, chose extraordinaire, elle possédait même certaines de ses particularités: hyperémie à l’œil gauche, légère séborrhée à l’oreille droite et une légère asymétrie de la face, tout à fait semblable à celle que présentait Alexandrine au même âge.
Deux ans et sept mois s’étaient écoulés depuis la naissance des jumelles, durant lesquels le Dr Samona, en sa qualité de père, avait pu noter un certain nombre d’observations. Au point de vue physique, la dissemblance entre les jumelles, Alexandrine et Maria-Pace s’était maintenue mais étaient également venues s’y ajouter de nombreuses différences de caractère. D’un autre côté, Alexandrine continuait à montrer, mis à part ses cheveux et ses yeux un peu plus clairs, une ressemblance parfaite avec la petite disparue, mais plus encore que leur ressemblance physique, sa psychologie s’était graduellement développée, ce qui donnait à l’affaire plus d’intérêt encore.
Dès que les petites jumelles commencèrent à rentrer en contact avec le monde extérieur, leur différence de caractère se fit plus flagrante encore. Alexandrine se montrait généralement calme, contrairement à sa sœur, et cette tranquillité s’étendait même aux manifestations de son affection, qui n’en étaient pas moins tendres cependant.
La fillette aimait à passer ses journées d’étrange façon. Quand elle trouvait du linge ou des vêtements, alors elle pouvait rester des heures entières à les plier et les lisser de ses petites mains, puis elle les mettait bien en ordre, enfin ce qu’elle s’imaginait être de l’ordre, sur une chaise ou un coffre. Si elle n’avait pas accès aux vêtements, alors elle posait un objet de son choix, qui lui servait de jouet, sur une chaise, puis elle s’y appuyait et se mettait à chuchoter. Elle pouvait rester longtemps comme ça, parlant toute seule à mi-voix , sans jamais se lasser.
Vu ses activités, l’enfant ne causait que peu de soucis à ses parents, ce qui tombait plutôt bien car sa sœur Maria-Pace, qui était très vive et toujours en mouvement, ne pouvait demeurer quelques instants avec la même occupation et avait toujours besoin de compagnie pour s’amuser. De façon surprenante, le calme et les amusements pour le moins originaux d’Alexandrine étaient caractéristiques de leur première fille, qui se distrayait de la même manière.
Maria-Pace aimait tendrement sa mère, elle s’approchait souvent d’elle pour la couvrir de baisers mais ces manifestations de tendresse étaient de courte durée et la fillette éprouvait rapidement le besoin de retourner à ses jeux. Au contraire, Alexandrine, qui était plus délicate dans ses manifestations, ne voulait plus quitter sa mère quand elle se trouvait sur ses genoux, criant et pleurant quand elle devait se détacher d’elle.
Le Dr Samona aimait à observer les réactions des deux fillettes quand elles étaient admises au salon, en présence d’inconnus. Maria-Pace s’avançait prestement, sans hésiter, donnant la main à tout le monde, alors qu’Alexandrine allait tout d’abord cacher son visage et ses larmes dans le sein de sa mère. Puis, rapidement, la scène changeait. Maria-Pace, lasse de la société, voulait quitter la pièce alors qu’Alexandrine, familiarisée avec les figures nouvelles, restait sur les genoux de sa mère, semblant même prendre intérêt aux conversations. En tout ceci, elle se montrait exactement comme celle qui l’avait précédée.
Autour de la villa dans laquelle ils vivaient, laquelle se trouvait loin de la ville, un grand silence régnait et de ce fait, le passage d’une voiture dans le voisinage se faisait fortement remarquer. Ce bruit terrifiait la jeune Alexandrine qui, à chaque fois qu’il se produisait sans qu’elle soit distraite, se précipitait dans les bras de sa mère en disant: » Alexandrine a peur. » Cette réaction, jusqu’aux paroles employées et à l’utilisation de la troisième personne, était exactement la même que celle de leur défunte fille en pareil cas. Tout comme elle, la fillette était terrifiée par le barbier, ce qui n’était, bien évidemment, pas le cas de Maria-Pace, qui ne souffrait aucunement de telles peurs.
La petite fille n’aimait guère les poupées, elle éprouvait de la répugnance pour le fromage et refusait sa soupe lorsqu’elle en contenait, même un peu mis en cachette, ce qui était également le cas de leur première fille. Tout comme elle, Alexandrine aimait à avoir les mains propres, et elle réclamait avec insistance qu’on lui les lave dès qu’elles lui semblaient un peu sales. La défunte Alexandrine était gauchère et malgré leurs efforts constants pour essayer de la corriger jamais elle n’avait pu se débarrasser complètement de qui était alors considéré comme un défaut. La jeune Alexandrine se montrait, elle-aussi, obstinément gauchère et pourtant, aucun de leurs autres enfants, pas même Maria-Pace, n’avait de telles tendances.
Dans la chambre de ses frères, se trouvait une petite armoire où étaient rangées les chaussures. Quand elle pouvait rentrer dans cette chambre et ouvrir le placard, c’était pour Alexandrine un grand divertissement que d’en sortir son contenu et de jouer avec. Toute comme sa sœur l’avait fait avant elle, la petite fille voulait toujours glisser l’un de ses petits pieds dans une de ces bottines, naturellement trop grandes pour elle, et se promener ainsi à travers la chambre.
Quand elle avait atteint l’âge de deux ans, leur première fille avait commencé, par caprice, à changer certains noms et secrètement en son cœur, sa tante Catherine, espérait qu’Alexandrine lui donnerait le même surnom. Alors, quand la petite fille en vint à l’appeler tante Caterana, ce fut pour Angelina la preuve que les deux Alexandrine n’étaient qu’une même personne. Elle rappela ce détail à ses parents, qui n’avaient guère prêté attention à la chose, et ils en furent émerveillés. Bien évidemment, aucune de ces particularités ne s’était jamais manifestée chez Maria-Pace.
Peut-être que pour des étrangers, qui n’avaient pas connu les fillettes et n’avaient pas partagé leur intimité, ce simple exposé des faits ne pouvait démonter à quel point leurs deux petites vies se correspondaient en tous points. Mais pour leur famille, la ressemblance était si parfaite qu’en regardant Alexandrine grandir, ils avaient l’impression de revoir un même film pour la seconde fois.
Quelques années plus tard, le 20 mars 1921, le Dr Samona reprit la plume pour raconter l’évolution d’Alexandrine. Dans sa lettre, il expliquait que ses jumelles avaient maintenant dépassé l’âge de leur défunte fille de quelques années, et qu’elles continuaient à être extrêmement différentes l’une de l’autre.
Maria-Pace était d’une taille beaucoup plus élevée et elle était bien plus robuste qu’Alexandrine, qui continuait à ressembler à leur première fille de la plus troublante des manières. Elle avait toujours les mêmes répugnances, et elle était toujours gauchère, au grand désespoir de sa gouvernante qui luttait pour la corriger.
Les fillettes étaient toutes les deux particulièrement intelligentes mais elles montraient des inclinaisons tout à fait différentes. Maria-Pace était plus portée sur les occupations domestiques, elle adorait ses poupées et jouait souvent avec elles, tandis qu’Alexandrine se montrait passionnées pour les choses spirituelles et passait son temps à lire. Même si elle se montrait espiègle, comme tous les enfants, la petite fille aimait à se concentrer en une espèce de méditation qui donnait souvent lieu à des réflexions au-dessus de son âge.
Cependant, le Dr Samona avait remarqué deux détails qui tendaient à prouver quelque réminiscence d’une vie précédente chez l’enfant:
Leur première fille était morte d’une méningite, qui avait commencé par de grands maux de tête. Or Alexandrine avait une terreur extraordinaire du plus léger mal de tête. Bien évidemment, cette anecdote n’avait qu’une importance relative mais la suivante semblait prouver la persistance d’un souvenir de sa vie précédente.
Deux ans plus tôt, le Dr Samona et sa femme apprirent à leurs filles qu’ils allaient les emmener en excursion à Monréale, où se trouvait la plus splendide église normande du monde. Aussi, Mme Samona expliqua-t-elle aux deux petites: » Vous viendrez à Monréale, où vous verrez des choses que vous n’avez jamais vues. » La jeune Alexandrine s’exclama alors: » Mais maman, je connais Monréale, je l’ai déjà vu. «
Sa mère lui fit alors remarquer qu’elle ne l’y avait jamais amenée, mais l’enfant répliqua: » Mais si… J’y suis allée… Ne te rappelles-tu pas qu’il y avait une grande église avec un homme très grand sur le toit avec les bras ouverts? » Disant cela, elle écarta les bras. » Et, continua-t-elle, te rappelles-tu que nous y allâmes avec une dame qui avait des cornes, et que nous y avons rencontré des petits prêtres rouges? «
M. et Mme Samona n’avaient aucunement conscience d’avoir jamais décrit Monréale. D’ailleurs, Maria-Pace n’en avait aucune connaissance, mais il était possible que quelqu’un lui ait parler de la grande église et du Sauveur sur le portail principal du monument. Par contre, pour la dame aux ornes ou les prêtres rouges, ils ne savaient qu’en penser. Alors qu’ils réfléchissaient à cette énigme, soudain Mme Samona se rappela que la dernière fois qu’elle était allée à Monréale, elle s’y était rendue avec leur défunte fille, quelques mois avant sa mort, et qu’elle y avait conduit une dame de ses connaissances qui était venue de province pour consulter les médecins de Palerme au sujet de ses grosses excroissances au front. Ce jour-là, devant l’entrée de l’église, elles avaient rencontré un groupe de jeune prêtres grecs qui portaient des vêtements bleus garnis de rouge et ces détails avaient grandement impressionné la fillette.
Si M. et Mme Samona pouvaient admettre que quelqu’un ait parler à Alexandrine de l’église de Monréale, il était impossible que qui que ce soit ait eu connaissance de la dame aux cornes ou des petits prêtres rouges, puisqu’ils étaient, pour eux, des détails insignifiants. Mais, comme la petite s’obstinait à leur prouver, par ses souvenirs, qu’elle était déjà allée à Monréale, ses parents ne voulurent insister d’avantage. Ainsi, chaque fois qu’Alexandrine faisait un récit qui semblait correspondre à la vie de leur première fille, alors, ils l’écoutaient sans faire aucune allusion de peur de l’influencer.
Après toutes ces années d’observation, le Dr Samona se posait toujours énormément de questions, mais il n’avait que peu de réponses. En soumettant son témoignage au public, il espérait simplement que ceux qui en prendraient connaissance seraient à même de comprendre combien il lui avait été difficile de trouver une explication à tout cela, surtout si l’on prenait en compte les circonstances difficiles et l’extraordinaire prédiction qui avaient précédé la naissance des deux fillettes.
Source: Témoignage du docteur Carmelo Samona, Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec.