Autrefois, les détenus croyaient que les âmes de ceux qui mouraient en prison y restaient à jamais captives et peut-être avaient-ils raison car s’il est aujourd’hui fermé, avec ses 998 meurtres et suicides, ses 85 pendaisons et ses 9 électrocutions, le Pénitencier de Virginie-Occidentale est réputé comme l’un des endroits les plus hantés des États-Unis.
L’Histoire de la Prison de Moundsville
En 1863, quand la Virginie-Occidentale fit sécession de la Virginie, il s’avéra qu’elle manquait cruellement d’institutions publiques et plus particulièrement de prisons. Pendant trois ans, le gouverneur Arthur L. Boreman demanda à l’Assemblée législative de faire construire un centre de détention mais toutes ses propositions furent rejetées, le législateur lui suggérant tout d’abord d’envoyer les prisonniers dans d’autres états, puis d’utiliser les prisons du comté.
En 1865, après que neuf détenus aient réussi à s’évader de différents endroits, l’opinion publique finit par s’émouvoir de la situation et se faisant l’écho de cette inquiétude la presse demanda aux autorités de prendre des mesures. Le 7 février 1866, l’Assemblée approuva l’achat de dix acres de terres près de Moundsville, une petite ville située non loin de Wheeling, la capitale de l’état. Moundsville tenait son nom des nombreux tumulus laissés par les Indiens Adena, qui vivaient là depuis plus de mille ans, et même si tout laissait à penser que leurs morts étaient enterrés à cet endroit, ce détail ne parut embarrasser personne.
Au cours de l’été 1866, une petite prison de bois fut érigée sur la propriété afin de laisser le temps aux responsables de se pencher sur l’esthétisme du futur établissement pénitentiaire, lesquels décidèrent, après une courte période de réflexion, de s’inspirer de la prison de Joliet, dans l’Illinois, » dont l’architecture néo-gothique imposait dans l’esprit des malheureux qui rentraient là le reflet de la misère qui les attendait. » Un bâtiment de grès fut bâti au nord de la propriété, le Wagon Gate, et 150 prisonniers y furent amenés, qui devaient être employés à la construction de la prison. La légende raconte que lorsque les fondations furent creusées, les ouvriers découvrirent les ossements de morts amérindiens et bien que le site soit considéré comme sacré, les plans n’en furent en rien changés.
Dix ans plus tard, en 1876, le pénitencier ouvrit ses portes et 251 détenus y furent incarcérés, dont certains avaient participé à sa construction et qui s’y retrouvaient maintenant enfermés. A ce moment-là, la prison, qui était entourée de murs de sept mètres de haut, proposait deux bâtiments, un bloc de 224 cellules au sud et un autre au nord, qui abritait également une cuisine, une salle à manger, un hôpital et une chapelle. Une tour de quatre étages reliait les deux, où se trouvaient l’administration, le quartier des femmes, celui du personnel et les appartements du directeur. Si l’établissement pénitentiaire était officiellement en activité, il était loin d’être terminé et peu de temps après les travaux recommencèrent, qui visaient à rajouter certaines installations secondaires et des ateliers de travail pour les détenus.
En 1886, lors d’une visite du pénitencier, des inspecteurs de l’état découvrirent qu’il était le théâtre des plus horribles scènes de tortures, qui se pratiquaient en toute impunité, avec la bénédiction du surintendant. Quelques jours plus tard, le colonel WE Wilkerson, l’un des adjoints de la direction, donna sa démission puis il accorda une interview au journal The Enquirer, décrivant les atrocités qui se déroulaient derrière les murs de la prison. Le colonel révéla que peu de temps avant l’inspection, le directeur, M. John E. Peck, lui avait ordonné de dissimuler les instruments de torture qui se trouvaient dans une certaine cellule. » Je suis allé là-bas, j’ai pris tous les fouets et les autres instruments mobiles de torture et je les ai cachés avant que les officiers n’arrivent. Le Shoo-fly était une structure fixe, et je n’ai pas pu enlever certains morceaux de la structure, mais tout le reste a été mis hors de vue. Quand les inspecteurs sont arrivés à la cellule, où le surintendant Peck les a menés en dernier, ils n’ont rien trouvé si ce n’est le Shoo-Fly. Le directeur leur a dit que son utilisation avait été interdite et que tous ces mauvais traitements cruels envers les prisonniers avaient été abolis. «
Bien évidemment, M. Peck leur avait menti. Depuis qu’il était en fonction, le colonel avait vu des dizaines d’hommes battus si brutalement que la vision de ces scènes lui était devenue insupportable. Il avait d’ailleurs commencé à rédiger la liste des noms de tous les malheureux qui avaient été torturés car il pensait porter l’affaire devant le Comité Législatif depuis un bon moment. Il se souvenait de John G. Roberts, qui avait été fouetté si violemment qu’il en avait porté les cicatrices de juin à décembre. Craignant que le directeur ne finisse par le tuer, le colonel l’avait supplié d’arrêter mais son intervention n’avait pas été appréciée par son supérieur qui la lui avait fait chèrement payer par la suite. Après avoir été battu, le prisonnier, dont le corps n’était plus que coupures et contusions, avait été jeté dans sa cellule, sur le sol nu. Tout lui avait été enlevé, même son lit et son matelas. Quelques temps plus tard, John Roberts était mort et son corps avait été enterré quelques part, derrière les murs de sa cellule.
Outre le fouet, qui était régulièrement utilisé, deux instruments dignes du moyen-âge avaient été installés dans la prison, le Shoo-fly et le Kicking Jenny. Le Shoo-fly avait été pensé pour maintenir les bras, les pieds et la tête du détenu, qui ne pouvait pas bouger. Quelqu’un prenait ensuite un tuyau et tournant le robinet en grand, il envoyait l’eau glacée en plein sur le visage du prisonnier. Il continuait jusqu’à ce que la victime s’étrangle, s’arrêtant juste avant sa mort.
Le Kicking Jenny était une invention du directeur et il était fabriqué sur place. Le prisonnier était déshabillé et penché sur la machine, qui faisait un mètre de haut, puis ses pieds étaient fixés au plancher et ses mains attachées à une corde lestée de petits blocs de pierre, ce qui produisait une forte tension. Après que le malheureux ait été placé en position, le surintendant, ou quiconque avait décidé de le punir, prenait un fouet lourd dont les lanières étaient constituées de cuir à semelles et il le frappait jusqu’à ce qu’il s’en lasse. Le colonel avait vu des hommes recouverts de grandes zébrures violettes et rouges des hanches jusqu’aux épaules et le souvenir de leur dos en sang, de leur peau déchirée et de leur chair lacérée hantait toujours sa mémoire.
Depuis son arrivée dans la prison, quatorze mois plus tôt, le colonel estimait que deux prisonniers étaient morts chaque mois, après avoir été brutalement traités et punis. Il se rappelait de John Forsett, de WS Douglas, de Joe Paul, de Louis Heckmer, et de beaucoup d’autres. Louis Heckmer était un homme cultivé, intelligent, courtois et travailleur mais il n’était pas très fort physiquement et le directeur avait décidé de le faire fouetter après qu’il se soit révélé incapable d’effectuer une certaine tâche qui lui avait été assignée dans l’usine à balais où il travaillait. Suite à ces révélations, un certain nombre de membres du personnel et le directeur de la prison se retrouvèrent devant la Commission d’Enquête, qui décida des responsabilités de chacun.
Vers la fin du 19e siècle, les exécutions publiques restaient un spectacle prisé et à chaque occasion de nombreuses personnes se déplaçaient pour y assister. En 1897, 5000 spectateurs se rassemblèrent à Ripley pour être témoins de la pendaison de John F. Morgan mais ils se montrèrent si bruyants que peu de temps après une loi fut adoptée, qui spécifiait qu’à l’avenir les exécutions devraient se tenir derrière les murs du pénitencier de Moundsville, loin des regards indiscrets. Le 10 octobre 1899, Shep Caldwell, qui avait été reconnu coupable du meurtre de sa maîtresse, fut le premier condamné à être pendu dans l’enceinte de la prison. A cette époque, un certain nombre de citoyens étaient encore autorisés à assister aux exécutions, et le choix des heureux élus était laissé à la discrétion des officiers en charge. La légende raconte que la frustration était telle pour ceux qui n’étaient pas invités que certains installaient des gradins dans la 8ème rue pour assister au spectacle.
Au début des années 1900, les détenus passaient la plus grande partie de la journée à travailler dans les différentes fabriques de la prison, la menuiserie, l’atelier de peinture, l’atelier de construction de chariots, la fabrique de jouets, la carrière, la briqueterie, la forge, la ferme, l’atelier de taille de pierres, la boulangerie etc…, et ils ne regagnaient leurs quartiers qu’à la nuit tombée.
Pour tous ces hommes, qui purgeaient souvent de courtes peines pour vol ou cambriolage, l’éducation restait une priorité et ils étaient étaient fortement encouragés à fréquenter l’école et la bibliothèque qui avaient été construites pour les aider à se réinsérer. Cependant, les plus dangereux des prisonniers, qui étaient incarcérés dans le bâtiment nord, restaient enfermés dans leur cellule vingt-deux heures par jour, n’en sortant que pour prendre leur douche ou pour rejoindre la zone sécurisée où ils pouvaient se livrer à leur promenade quotidienne d’une heure quarante.
A cette époque, les conditions de détention, la qualité de la nourriture et des vêtements s’étaient grandement améliorées, et comme les détenus étaient plutôt disciplinés, le règlement était moins strict. Grâce au travail obligatoire de ses pensionnaires, l’établissement pénitentiaire était pratiquement auto-suffisant et il le devint un peu plus encore en 1921, lorsqu’une mine de charbon fut ouverte à un peu plus d’un kilomètre de la prison, ce qui contribua à assurer certains de ses besoins énergiques et fit économiser 14 000$ par an à l’état. D’une curieuse manière, certains des prisonniers restaient au camp de la mine en permanence, sans autre surveillance que celle d’un contremaitre, et les plus fiables ,d’entre eux, les Trusties, étaient même envoyés à Moundsville pour aider à certains travaux, construire des bâtiments, nettoyer les rues après les inondations etc… Pour les récompenser de leur comportement exemplaire, ces hommes dormaient dans une section spéciale du bâtiment sud, le Hall d’Honneur, et les portes de leurs cellules n’étaient jamais verrouillées, même après 22h.
Au cours des années suivantes, la population carcérale connut une vertigineuse augmentation, ce qui entraina une dégradation des conditions de détention et le Pénitencier de Virginie-Occidentale devint l’un des plus violents établissements des États-Unis. Les pires ennemis des détenus n’étaient plus les gardes, mais certains d’entre eux qui avaient formé des gangs et qui tentaient d’imposer leur loi. De nombreuses activités illégales étaient organisées dans La Cabane à Sucre, une grande pièce du sous-sol qui servait de cour de récréation quand le temps ne se prêtait pas aux sorties en plein air. Dans cette salle, où plus de 200 hommes se retrouvaient parfois entassés, les prisonniers étaient livrés à eux-mêmes et si un gardien passait de temps en temps les surveiller, les pires des ignominies y étaient commises en toute impunité.
Comme dans toutes les prisons du monde, les détenus se montraient impitoyables envers les mouchards et l’un d’eux en fit la triste expérience. Robert Daniel Wall, noméro 44670, purgeait une peine de prison à vie pour un viol dans le comté de Logan, et de par son comportement irréprochable, il était apprécié de tous les gardiens. L’homme, qui avait gagné la confiance des autorités pénitentiaires, avait été affecté à la maintenance et il passait la plupart de son temps sous le bâtiment de l’administration, travaillant dans la chaufferie et vivant juste à côté. Malheureusement, le 6 octobre 1929, un prisonnier l’entendit répéter certaines choses au directeur, il le rapporta aux autres, qui le condamnèrent au pire. Le 8 octobre, juste après le petit-déjeuner, huit détenus descendirent au sous-sol pour y chercher celui qu’ils considéraient comme un traitre. Robert Wall traversait l’atelier de menuiserie quand soudain trois hommes l’attrapèrent, le frappant de leurs armes de fortune. Le malheureux lutta comme il le pouvait et se débattant il parvint à échapper à ses agresseurs qui le rattrapèrent dans la pièce suivante. Quand ils l’abandonnèrent son corps, il n’en restait que des morceaux.
Les autorités retrouvèrent un morceau de tuyau et une clef sur place, qui avaient du servir d’armes, mais personne ne fut jamais arrêté pour ce crime. Peu de temps après, des rumeurs commencèrent à courir qu’une silhouette sombre se glissait souvent dans les escaliers du sous-sol entre minuit et quatre heures du matin, mais que d’une étrange manière quand les gardiens allaient inspecter les lieux, jamais ils ne trouvaient personne. Alors, comme tous les détenus étaient enfermés dans leurs cellules à vingt-deux heures et que l’histoire se répétait encore et encore, certains en conclurent que l’esprit tourmenté de Robert Wall hantait toujours l’endroit.
Au début des années 1930, plus de 2000 détenus s’entassaient dans les 840 cellules disponibles, certains dormant sur des matelas posés à même le sol et d’autres sur des lits de camp installés dans la bibliothèque, ce qui occasionnait de nombreuses bagarres et contribuait à entretenir l’épidémie de tuberculose qui sévissait depuis presque dix ans. Des travaux visant à doubler les capacités de l’établissement furent alors décidés mais suite à divers retards les nouveaux quartiers ne furent terminés que trente ans plus tard.
Le 10 juin 1931, de nombreux spectateurs avaient été autorisés à assister à la pendaison de Frank Hyer mais quand la corde se resserra autour de son cou, elle lui trancha la tête. Suite à cet abominable incident, l’administration carcérale interdit au public de venir assister aux exécutions, ne laissant rentrer que quelques rares personnes sur stricte invitation, et elle en fut bien inspirée car quelques années plus tard, le 21 mars 1938, une nouvelle tragédie se déroula. Ce jour-là, Orville Paul Adkins devait être pendu et debout sur l’échafaud il attendait que la corde soit passée autour de son cou quand soudain la trappe s’ouvrit, le propulsant la tête la première sur le ciment. Gravement blessé, le malheureux ne souffrit pas longtemps car aussitôt une civière vint le ramasser et après avoir fait glisser sa tête dans le nœud coulant, les gardes le jetèrent rapidement dans la trappe.
L’un des détenus les plus célèbres du Pénitencier de Virginie-Occidentale fut Harry Powell, que la presse avait surnommé le Barbe Bleue de Quiet Well. Il était accusé d’avoir tué deux femmes et trois enfants et d’avoir enterré leurs corps dans un fossé de drainage, près de sa propriété. Sous le pseudonyme de Cornelius Pierson, l’homme était passé par une agence matrimoniale pour séduire de riches veuves puis il les avait attirées chez lui et les avait assassinées, elles et leurs enfants, dans sa grange.
Harry Powell fut pendu le 18 mars 1932 après un rapide procès, et son histoire inspira le roman La Nuit du Chasseur à Davis Grubb, un écrivain qui habitait la même ville que lui. En 1955, un film fut réalisé par Charles Laughton, avec Robert Mitchum dans le rôle principal et Shelley Winters dans celui de la veuve, qui était tiré du livre et qui connut un grand succès. Les phalanges du révérend Harry Powell, où sont tatoués les mots Love et Hate, Amour et Haine, en sont devenues l’inoubliable symbole. En 1969, Davis Grubb utilisa le Pénitencier de Virginie-Occidentale comme toile de fond de l’un de ses livres, Le Rendez-vous des Dupes, qui fut adapté au cinéma deux ans plus tard et tourné à Moundsville.
Le 25 février 1949, Bud Peterson, qui avait tué une femme pour une dette de jeu, fut le dernier homme à être pendu en Virginie-Occidentale. Après que la sentence ait été exécutée, la famille du condamné refusa de s’occuper de son corps, qui rejoignit alors le cimetière pénitentiaire où tous les indésirables étaient enterrés. En 1951, l’état de Virginie-Occidentale abandonna la pendaison, jugée trop cruelle, pour une forme d’exécution autrement plus humaine, la chaise électrique. Paul Glenn, un détenu qui avait une formation d’ébéniste, fut alors chargé de fabriquer la fameuse chaise, que les prisonniers surnommèrent Old Sparky, Vieille Étincelle.
Le 26 mars 1951, Fred Painter et Harry Burdette, qui avaient été reconnus coupables du meurtre d’Edward C. O’Brien, furent les premiers détenus à être condamnés à mort par électrocution et pendant que tout le monde s’affairait aux préparatifs, deux prisonniers en profitèrent pour s’échapper du pénitencier. Une histoire raconte que lors des exécutions, les lumières de la ville vacillaient, ce qui était impossible vu que la prison possédait son propre générateur, mais peut-être celles des bâtiments le faisaient-elles, ce qui aurait pu inspirer la légende.
En 1955, de petites maisons furent construites près de la ferme afin d’y loger certains prisonniers, ceux qui étaient considérés dignes de confiance. Malheureusement, cette mesure, qui visait à soulager la prison surchargée, donna lieu à une multitude d’évasions, environ une par semaine.
Le 3 avril 1959, Elmer David Brunner, qui avait été condamné pour meurtre, fut la neuvième et dernière victime de la chaise électrique. Un autre homme, Ernest Stevenson, fut condamné à mort en 1961, mais grâce à des appels successifs il réussit à faire retarder la sentence jusqu’en 1965, date où la peine de mort fut abolie en Virginie-Occidentale.
Dans les années 1960, plus de 2000 détenus étaient toujours enfermés dans le pénitencier et il devenait urgent de trouver une solution. En 1965, William Snyder, que tout le monde surnommait Red à cause de ses cheveux roux, fut condamné à deux ans de prison pour incendie criminel. Le jour de sa libération, le 21 décembre 1967, il apprit que sa jeune sœur de 15 ans sortait avec le fils de certains de leurs voisins, les Grogg, et pour une obscure raison, il en fut fortement contrarié. Le 5 janvier 1968, Red prit un fusil puis il alla voir son père, Emory Snyder, pour lui annoncer » qu’il allait régler son compte au fils Grogg » et comme ce dernier s’y opposait, il le tua d’une balle dans la tête. Horrifiés, certains de ses frères et sœurs, qui avaient été témoins de la scène, décidèrent d’appeler la police.
En retournant chez eux, Frank Grogg et sa femme découvrirent que Red avaient pris leurs huit enfants en otage et qu’il les menaçait de son fusil. Frank sortit alors son pistolet, mais Red fut plus rapide et il le toucha mortellement à la poitrine. Peu de temps après, des policiers arrivèrent sur les lieux mais en les apercevant le jeune homme se précipita hors de la maison et il commença à tirer sur eux. Le sergent Andrick sortit alors son arme, et visant Red il le toucha à la jambe, ce qui permit à ses collègues de sauter sur lui et de s’emparer de son pistolet. Reconnu coupable du meurtre de Frank Grogg et de celui de son propre père, Red fut incarcéré au Pénitencier de Virginie-Occidentale et jamais il n’en ressortit. Le jeune homme rejoignit alors un gang, la Fraternité Aryenne, et il se fit rapidement une réputation en devenant l’un des leaders du groupe. De l’avis de tous, il ne cherchait d’ennui à personne mais ceux qui le provoquaient voyaient leurs jours comptés. Au fils des années, Red fut soupçonné de nombreux délits, qui allaient de la destruction de biens au meurtre, sans que jamais rien ne puisse être prouvé mais en 1971, après qu’un prisonnier ait été poignardé à mort, les autorités pénitentiaires décidèrent de les transférer, lui et son grand ami Rusty Lassiter, dans le pavillon des détenus les plus violents.
En 1973, alors que le pénitencier était en proie à de vastes réformes, une brève émeute éclata, qui causa la mort de deux prisonniers. Le mercredi 7 novembre 1979, une quinzaine de détenus s’évadèrent mais alors qu’ils arrivaient à Moundville, un agent de police qui passait en voiture avec sa femme les reconnut et il tenta de les arrêter. Malheureusement, les fuyards réussirent à l’extraire de sa voiture et Ronald Turney Williams, un homme condamné pour meurtre qui avait volé une arme à un gardien lors de son évasion, tira sur lui, le blessant mortellement.
Ronald Williams échappa à la justice pendant dix-huit mois, se moquant des autorités et leur envoyant des lettres railleuses. Durant cette période, il continua à exercer ses activités criminelles, tuant un homme lors d’un cambriolage. En 1981, après une fusillade avec des agents fédéraux à l’hôtel George Washington de New York, il fut finalement arrêté et transféré au Pénitencier de Virginie-Occidentale pour y purger sa peine.
En 1979, outré par les rapports qui lui avaient été transmis, le préfet ordonna la fermeture de la Cabane à Sucre et ses portes furent soudées. Au début des années 1980, la prison était toujours surpeuplée et les bâtiments se trouvaient dans un état déplorable. Les canalisations d’eau étaient défectueuses, les insectes grouillaient sur les vieilles pierres, propageant diverses maladies, la plupart des verrous des portes des cellules avaient été enlevés, les détenus circulaient à leur guise dans les couloirs et la sécurité n’était plus qu’un vague souvenir. En 1983, suite à une ordonnance du tribunal, le pénitencier dut procéder à un certain nombre d’améliorations et l’application des premières mesures permit de régler partiellement le problème de la surpopulation, faisant redescendre le nombre de détenus à 750, soit 100 de plus que ses capacités maximales. Au cours de la même année, Charles Manson demanda à être transféré dans le pénitencier de Virginie-Occidentale afin de se rapprocher de sa famille, ce qui lui fut refusé.
Le 1 janvier 1986, alors que le repas du soir venait d’être servi, une vingtaine de détenus prirent d’assaut la salle à manger. En quelques secondes, le capitaine Glassock, cinq gardiens et un employé du restaurant furent attrapés et plaqués sur le sol. Les prisonniers, qui étaient menés par Red, leur mirent des couteaux sur la gorge, puis ils les attachèrent avec leurs propres menottes et se postant à une fenêtre, l’un d’eux se mit à crier: » Nous ne voulons plus de ce que vous faites. Vous nous traitez comme des chiens, ça ne se peut plus continuer. Nous voulons de meilleures conditions de vie, de meilleurs équipements et de meilleurs soins. Ils nous traitent comme des chiens ici. Ça ne peut plus continuer. «
Bill Wallace, l’un des adjoints de la direction, rapporta aux journalistes avoir entendu les détenus crier depuis leurs fenêtres, demandant de meilleurs services médicaux, de meilleurs quartiers d’habitation, une pizza et quelques femmes, et commentant leurs exigences, il déclara: » Je suis désolé pour les pauvres gens là, mais s’ils n’avaient pas fait ce qu’ils ont fait, ils ne seraient pas là. «
Au cours des heures suivantes, entre 125 et 200 prisonniers rejoignirent le clan des révoltés et prenant d’assaut les bâtiments ils firent de nouveaux otages, pour un total à seize. Les autorités réussirent néanmoins à garder le contrôle des tours de garde, et les projecteurs continuèrent à balayer les murs de la prison, d’où s’échappaient de la fumée et des bruits de verre brisé. Une centaine de policiers vinrent se poster autour des bâtiments et brusquement inquiets, les mutins firent passer un message par l’intermédiaire de l’un des otages, Bill Henderson, qui téléphona à sa femme Melanie pour lui dire que si les forces de l’ordre tentaient de prendre la prison d’assaut, alors il y aurait des morts.
Danny Lehman, le leader d’un gang de bikers qui purgeait une peine pour avoir assassiné le chef d’une bande rivale, prit alors la tête du mouvement, protégeant les otages et dormant avec eux pour s’assurer qu’aucun mal ne leur était fait. L’homme était charismatique, il avait une autorité certaine, et quand il parlait, alors les autres l’écoutaient. Six heures après le début de l’émeute, les autorités pénitentiaires commencèrent à compiler la liste des revendications des prisonniers, qui leur étaient présentées grâce aux talkies-walkies des gardiens retenus contre leur gré. Peu de temps après, les émeutiers demandèrent à parler au gouverneur, M. Arche A. Moore Jr., qui était alors en vacances en Californie, mais ce dernier leur fit répondre par l’intermédiaire de son secrétaire de presse qu’aucune négociation n’était envisageable tant que tous les otages n’auraient pas été libérés. En apprenant que le gouverneur leur refusait une audience, certains des détenus se dévêtirent puis ils mirent le feu à leurs vêtements en signe de protestation.
Durant toute la nuit, les autorités négocièrent avec Danny Lehman et Alvin Gregory, les portes-paroles des mutins, qui finirent par relâcher trois gardiens pour raisons médicales. Le jeudi, après une nouvelle matinée de discutions tendues, le gouverneur accepta de rencontrer les représentants des émeutiers s’ils libéraient tous les otages, ce à quoi ils consentirent. Dans le cadre de cet arrangement, le gouverneur écourta ses vacances et six premiers hommes furent relâchés dans l’après-midi, qui sortirent l’un après l’autre avant d’être emmenés par les ambulances qui les attendaient dans la cour de l’ancienne prison. Les familles des otages se pressaient à l’extérieur des murs, remplies d’espoir, et une femme, voyant que son bien-aimé ne faisait pas partie du premier groupe, se mit à pleurer. Quelques heures plus tard, les détenus ayant demandé du temps pour pouvoir nettoyer la prison, les derniers otages furent relâchés sans qu’aucun n’ait été tué ni blessé et une rencontre put avoir lieu entre Danny Lehman et le gouverneur Moore.
Le vendredi après-midi, Alvin Gregory, le représentant des prisonniers, et M. Price, celui du gouverneur, signèrent un accord devant les caméras de télévision, par lequel M. Moore s’engageait à honorer les vingt-et-une revendications de la liste établie par les mutins. Alvin exprima ensuite son inquiétude, se demandant si ce pacte serait respecté, puis se souvenant des caméras il se tourna vers elles et prit les téléspectateurs à témoin. Il souligna ensuite que ses camarades n’avaient jamais voulu que les choses aillent aussi loin, qu’ils le regrettaient, mais qu’ils en avaient marre d’être traités comme des enfants, de dormir dans des cellules glaciales en hiver, brûlantes en été, et de ne pas pouvoir porter les cheveux longs ou la barbe. » Tout ce que nous voulons est d’être traités comme des êtres humains, comme les gens que nous sommes. » Au cours de cette révolte, trois détenus suspectés d’avoir collaboré avec les autorités avaient été assassinés et le cœur de l’un d’entre eux avait été arraché de sa poitrine.
En 1987, un nouveau réfectoire fut construit, qui était climatisé. Les repas et le service étaient assurés par les prisonniers et même si la nourriture était plutôt bonne les gardiens se risquaient rarement à la goûter, craignant de retrouver du sel ou des laxatifs dans leur tasse de café.
Quelques années plus tard, la dernière cellule du bloc numéro quatre, celle que les prisonniers surnommaient la Cellule de la Mort, fut le théâtre de l’ultime meurtre perpétré dans l’enceinte de la prison. Par mesure de sécurité, les détenus enfermés dans ces cellules d’isolement ne partageaient pas la cour de récréation avec les autres, mais ils sortaient le soir, à la nuit tombée. Le dimanche 15 novembre 1992, les gardiens venaient tout juste d’ouvrir les portes des cellules pour que les prisonniers puissent rejoindre la cour quand Rusty Lassiter se dirigea directement vers la numéro 20, où se trouvait son ami Red, et pour une obscure raison il le poignarda à trente-sept reprises. Red, qui était l’un des plus anciens et des plus redoutés des détenus, mourut aux premières heures du matin, étouffé par son propre sang. Curieusement, si les prisonniers se méfiaient de Red de son vivant, ils semblaient le craindre dans la mort car ils firent une pétition demandant à ce que son corps ne soit pas enterré dans le cimetière de la prison mais au cimetière de Riverview, ce provoqua l’indignation des habitants de la petite ville. Finalement, après une brève polémique, Red put être enseveli à Riverview, à la condition qu’aucune pierre tombale ne vienne marquer l’emplacement de sa sépulture.
En 1986, la Cour Suprême de Virginie-Occidentale avait décrété que la petitesse des cellules de la prison de Moundsville constituait une peine cruelle, ce qui entraina la fermeture de l’établissement pénitentiaire neuf ans plus tard. La plupart des détenus furent alors transférés dans la nouvelle prison du comté de Fayette, qui avait été construite pour remplacer l’ancien Pénitencier de Virginie-Occidentale. Durant ses 119 années d’existence, la prison avait connu un certain nombre de décès mais ses registres avaient été si mal tenus que personne ne savait vraiment combien. Le nombre de prisonniers morts de maladie ou de vieillesse restait un mystère, mais les 998 meurtres et suicides, les 85 pendaisons et les 9 électrocutions recensés permettaient néanmoins de se faire une idée de l’ampleur de la tragédie.
De nos jours, la prison de Moundsville est présenté comme l’établissement pénitentiaire le plus hanté des États-Unis. Des visites historiques sont proposées en journée, des chasses aux fantômes nocturnes sont régulièrement organisées et les participants sont vivement encouragés à amener leurs appareils photos et leurs caméras avec eux.
La Hantise
Au fils des années, les gardiens du Pénitencier de Virginie-Occidentale avaient pu observer une multitude de phénomènes étranges, des bruits inexpliqués, des murmures, de brusques changements de température, des silhouettes sombres et des détenus fantomatiques et aujourd’hui encore les esprits des prisonniers de manifesteraient parfois, faisant entendre leurs voix au fond de leurs anciennes cellules, se montrant aux fenêtres, se glissant furtivement dans l’ombre des sous-sols ou effleurant les visiteurs de leurs mains glacées. Selon certains, la prison serait en proie à une ancienne malédiction qui avait été placée sur les sépultures des indiens Adena et qui se serait déclenchée lors de leur profanation mais pour d’autres elle serait le théâtre d’une hantise résiduelle, et des scènes du passé s’y rejoueraient, encore et encore. Quoi qu’il en soit, de nombreuses émissions de télévisions ont consacré un épisode aux inexplicables phénomènes de la prison de Moundsville, parmi lesquelles Scariest Places on Earth, Paranormal State, Ghost Lab, Fear, The Dresden Files, Ghost Hunters, Stranded, Warehouse 13, Ghost Adventures et Ghost Asylum.
Les phénomènes toucheraient tout le pénitencier mais certains endroits seraient plus animés que d’autres, le sous-sol, la Cabane à Sucre, le Wagon Gate, certaines cellules, la chapelle, la cafétéria et l’hôpital. Parfois, inexplicablement, le portillon de la porte d’entrée se mettrait à tourner tout seul, donnant l’impression que des détenus continuent de rentrer dans la prison de Moundsville.
L’apparition la plus fréquemment observée serait le Shadow Man, l’Homme de l’Ombre, une silhouette noire qui se dissimulerait dans les recoins obscurs des couloirs et des cellules. La plupart des gens le considèrent comme menaçant et potentiellement dangereux, mais Polly, qui fait partie d’un groupe d’enquêteurs du paranormal, l’aurait croisé en 2004 et d’après elle, le Shadow Man serait inoffensif. Selon son propre témoignage elle arpentait les bâtiments abandonnés depuis plus de cinq ans quand un jour, alors qu’elle venait de rentrer dans un petit couloir menant à la cafétéria, elle aperçut une silhouette sombre qui s’avançait vers elle, la tête tournée vers les fenêtres extérieures. La jeune femme braqua sa lampe-torche sur l’inconnu, mais à sa grande surprise la lumière traversa son corps, allant s’écraser sur le mur derrière lui. En voyant le rayon lumineux passer ainsi à travers lui, l’homme parut étrangement effrayé et faisant rapidement quelques pas en arrière, il se réfugia dans un angle, près la porte. Comme il ne lui semblait en rien menaçant, la jeune femme tourna le faisceau de sa lampe loin de lui puis elle recula de quelques pas, espérant qu’il la suivrait, mais malheureusement, il n’en fit rien. Polly tenta alors de lui parler, sans succès, mais alors qu’elle désespérait de le voir s’avancer, l’homme fit un pas vers elle et la jeune femme, qui se trouvait à une trentaine de mètres, s’empressa de le photographier.
Depuis, cette photographie a fait l’objet de nombreuses polémiques. Les enquêteurs de l’émission Ghost Hunters prétendent même l’avoir démystifiée, soutenant que l’ombre est celle de Polly, ce que démentent d’autres qui les accusent de se montrer de mauvaise foi et de ne pas tenir compte du tuyau, à droite de l’image. En effet, si l’ombre était bien celle de la jeune femme, elle devrait, en toute logique, se projeter sur le tuyau, et non pas derrière.
En 2008, une nouvelle photo de l’Homme de l’Ombre aurait été prise par Pamela Tackett alors qu’elle se trouvait dans la salle à manger, tout près de l’endroit où le fantôme était apparu à Polly, et en 2013 Ben et Zana Willis auraient réussi à capturer sa silhouette obscure dans une pièce du bâtiment médical. Durant toute leur visite, des bruits inexpliqués auraient retenti au deuxième étage et une voix aurait très distinctement répété le mot » Bébé » à de multiples reprises.
Autrefois, les pendaisons des condamnés à mort se déroulaient au Wagon Gate, et l’endroit est réputé hanté depuis de nombreuses années. Un soir du siècle passé, un gardien entendit un gros coup résonner dans le bâtiment. Pensant que quelqu’un avait frappé à la porte, l’homme alla vérifier, mais à sa grand surprise, personne ne l’attendait sur le palier. Le gardien revenait sur ses pas lorsqu’un bruit familier le fit sursauter et il comprit avec effroi que la trappe de l’échafaud venait de se refermer. Orville Paul Adkins, le condamné dont le crâne s’était fracassé sur le ciment lors de sa pendaison, n’aurait jamais quitté le Wagon Gate et il ne serait pas le seul à s’attarder ainsi. Récemment, Todd Richie, un visiteur, aurait entendu une voix venant de nulle part s’écrier » Venez voir le Diable! » et un vieil homme, qui faisait partie du même groupe, se serait plaint de brûlures sur le crâne. En sortant du bâtiment, quand sa femme voulut regarder sa tête, elle remarqua qu’une énorme zébrure s’y dessinait, qui ressemblait à une cicatrice poilue.
Les visiteurs apercevraient souvent les silhouettes de prisonniers assis sur les couchettes des cellules abandonnées et le malheureux John Roberts, qu’un directeur trop cruel avait fouetté vers la fin du 19e siècle, errerait toujours dans le bâtiment où son corps a été dissimulé.
William Snyder et son ami Rusty Lassiter partageaient parfois la même cellule, mais de par la violence dont il faisait preuve, Red se retrouvait souvent enfermé seul. Maggie, qui travaillait comme guide pour la prison, fut l’une des premières personnes à affirmer avoir rencontré son fantôme. Selon son propre témoignage, un matin, avant de commencer les visites, elle faisait son tour habituel pour vérifier que tout était en ordre quand soudain, passant près de l’ancienne cellule de Red, elle entendit une voix distincte lui dire: » ‘Jour Mag. » Intriguée, elle demanda de l’aide à Polly Gear, un enquêteur du paranormal, et un peu plus tard dans la nuit, ils tentèrent d’enregistrer la voix. Maggie pénétra dans la cellule de Red puis elle commença à lui parler comme s’il s’était trouvé devant elle. Sur le moment ses paroles semblèrent se perdre dans le vide mais quand elle écouta l’enregistrement la jeune femme entendit la voix de Red lui répondre qu’il le savait déjà.
Red se montrerait particulièrement bavard, de nombreuses » preuves de sa présence » auraient pu être enregistrées, mais il répugnerait à se laisser apercevoir. Un jour, un visiteur prenait des photos quand il remarqua une silhouette sombre devant la porte de la dernière cellule. L’homme s’empressa de le signaler à sa femme, mais quand elle regarda à son tour, la silhouette avait disparu. Alors devant le couple stupéfait, la porte de la cellule se referma violemment.
Ronald Wall essayerait souvent de rentrer en contact avec les téméraires qui descendent au sous-sol, où des bruits de pas, des grincements de porte et des voix désincarnées seraient souvent entendus. Un jour qu’elles visitaient la prison, différentes personnes aperçurent une grande silhouette sombre près des chaudières, dont le corps laissaient voir le mur derrière elle. Barabara Applegarth, une habitante de Moundsville qui faisait partie du groupe, expliqua aux journalistes que l’apparition s’était penchée, comme pour ramasser quelque chose, puis qu’elle s’était retournée avant de disparaitre, comme par enchantement. Les femmes qui traversent l’endroit sentiraient parfois une main caresser leur dos, leurs cheveux, leur cou ou leurs joues et un chasseur de fantômes qui filmait l’atelier de menuiserie aurait réussi à capturer l’image d’un homme aux longs cheveux noirs, à la barbe fournie et aux vêtements kaki. Autrefois, des événements de type » maison hantée » étaient organisés au sous-sol, mais les phénomènes inexplicables étaient si fréquents qu’ils auraient fini par faire fuir les bénévoles.
D’une étrange manière, la Cabane à Sucre bénéficierait des températures les plus chaudes du bâtiment, sans que personne ne sache pourquoi. Un jour qu’il était descendu chercher ses outils un ouvrier aurait senti quelqu’un l’attraper par le bras et Lori O’Neil, une employée qui travaillait de nuit, aurait vu la silhouette lumineuse d’un homme qui semblait creuser le sol. D’après ses observations, les phénomènes seraient plus fréquents après le coucher du soleil et ils atteindraient leur point culminant à trois heures du matin. En conclusion, les témoignages sur les différents phénomènes sont tellement nombreux que le Pénitencier de Virginie-Occidentale mérite probablement sa réputation de prison la plus hantée des États-Unis.