En 1977, au Brésil, les habitants de l’île de Colares furent victimes d’objets volants non identifiés, les Chupas-Chupas, qui les paralysaient de leur rayon lumineux et volaient leur sang.
Les Chupa-Chupas
Au cours mois de juillet 1977, d’étranges incidents commencèrent à se produire dans un certain nombre de villages au nord-est du Brésil. Des objets lumineux de différentes formes survolaient souvent la région, principalement l’île de Colares qui comptait alors 2000 habitants, projetant de minces faisceaux de lumière sur les villageois. Lorsque ces rayons les frappaient, certains devenaient somnolents, d’autres se retrouvaient paralysés ou sombraient dans l’inconscience et de petites cicatrices apparaissaient sur leur peau, qui ressemblaient à des piqures d’épingles mais qui ne saignaient jamais. Après l’incident, les victimes se sentaient particulièrement faibles et elles affirmaient que leur énergie et une quantité plus ou moins importante de sang leur avaient été prélevés. Compte tenu de leur nature vampirique, les apparitions étaient surnommées les Chupa-Chupas, et les plus religieux les considéraient comme un signe de la fin des temps.
Des rumeurs couraient, qui parlaient de lumières vampires, mais le sergent Sabino Costa, qui avait la charge du poste de police de Viseu, ne leur prêtait guère attention, tout comme le maire de la ville, que toutes ces histoires faisaient rire, ou le prêtre de l’église locale qui pensait qu’elles étaient le fruit de » l’imagination sauvage des populations rurales. » Pourtant les observations étaient fréquentes et bientôt elles furent si nombreuses qu’il devint impossible de les ignorer.
Un matin, alors qu’ils se promenaient, Manoel Filho et ses amis, des pêcheurs de Mendonça, remarquèrent un objet en forme de parapluie d’où sortait une vive lumière blanche qui se tenait, immobile, à quatre mètre au-dessus de la plage. Puis l’engin se mit à bouger, la lumière se rétracta et il s’éloigna en silence. Carlos de Paula, un coiffeur de Colares, relata son expérience en ces termes: » Tout le monde était endormi à part moi. J’étais en train de fumer une dernière cigarette quand soudain une boule de feu est entrée dans notre maison par le haut. Elle a commencé à tourner en rond dans la pièce puis elle est finalement venue tout près de mon hamac. Elle est remontée le long de ma jambe droite jusqu’à mon genou sans toucher ma peau. Je l’ai observée avec beaucoup de curiosité pendant qu’elle se déplaçait vers mon autre jambe. Alors j’ai commencé à me sentir faible et somnolent. Ma cigarette est tombée de ma main et je suis sorti en criant. L’aérolithe a rapidement disparu et tout le monde s’est réveillé. Je pense qu’elle cherchait une veine dans mon corps mais elle n’est pas parvenue à la trouver. Pendant que son éclat grandissait, j’ai senti une sorte de chaleur qui venait d’elle. «
Le 17 juillet, João Souza, qui possédait le ranch Nova Melia, faisait le tour de sa propriété quand il vit une sphère brillante atterrir. Alors qu’elle se posait, sa luminosité s’atténua, et il remarqua qu’elle ressemblait à un chapeau. Puis une porte s’ouvrit et un petit d’être d’environ un mètre la franchit, qui tenait une sorte de torche d’où sortait une lumière rouge dans l’une de ses mains et un objet non identifiable dans l’autre. La créature portait un casque avec une antenne et son corps semblait entièrement recouvert de poils. A ce moment-là, l’homme perdit connaissance. Des membres de sa famille le retrouvèrent un peu plus tard, qui gisait sur le sol, ils le ramenèrent chez lui mais il était si faible qu’il dut garder le lit pendant plusieurs jours.
Deux pêcheurs, Benedito Siquiera et son fils Simao, rapportèrent leurs observations: » Il y a à peu près dix jours, nous étions en train de pêcher près d’Ilha Nova. Soudain, nous avons vu une étoile bouger. Sa luminosité était très forte, bien plus forte que celles des autres étoiles, elle semblait clignoter et venait droit sur nous. Nous nous sommes souvenus de ce que nous avions entendu à propos du Chupa-Chupa, et nous avons juste tenté de nous enfuir avant d’être touchés par la lumière. Elle était suspendue à quelques mètres de notre bateau et balayait la zone entière d’une sorte de projecteur, comme si elle cherchait quelque chose. Nous ne pouvions voir aucune fenêtre ou ouverture. Finalement, elle a volé vers la ferme de Zé da Granja. «
Raimundo Leite, qui travaillait sur l’ile à la réparation des filets, décrivit ainsi sa mésaventure: « A environ 4h du matin, je suis parti pêcher avec mon ami Baixinho au large de la plage de Cajueiro. Je me rappelle que Baixinho a crié » Regarde! Il est là! » et il a pris à ses jambes à son cou, me laissant seul sur la plage. L’engin était de la taille et de la forme d’un hélicoptère, il ne faisait aucun bruit, et volait très haut. J’aurais pu tirer sur lui si j’avais eu un pistolet sur moi. Puis la machine a émis une sorte de rayon lumineux vers la plage, et j’ai été terrifié. Cette lumière balayait le sol, illuminant tout! C’était une lumière bleuâtre. C’était assez facile pour moi de voir l’engin parce qu’il avait plusieurs petites lumières rougeâtres sous sa cloison avant. L’engin semblait chercher quelque chose sur le sol. J’avais tellement peur qu’il puisse me toucher qu’en dépit de ma faiblesse je suis parvenu à courir sur une grande distance. Puis Baixinho m’a retrouvé et il m’a aidé. L’objet était venu de la mer et il se dirigeait vers la partie intérieure de l’île. »
Vers la fin du mois de juillet, Mme Maria Goretti, institutrice à Alonia Nova, aperçut un engin et le sergent Costa prit sa déposition. » La chose était cylindrique et si brillante qu’elle éclairait notre maison et toute la zone aux alentours. » Le sergent décida alors qu’un tel témoignage, qui venait d’une personne qui avait reçu une certaine éducation, ne devait pas être méprisé, et son avis sur le phénomène commença à changer. Le 31 juillet, le journal l’Estado Do Maranhao titrait: » L’étrange Objet Lumineux est réel, et une intelligence le contrôle. » Une nuit, une patrouille de la Police Militaire aperçut un engin volant dans le ciel. Mario Pontes, l’un des hommes, expliqua qu’ils avaient dirigé leurs lumières vers l’objet et qu’il leur avait répondu en retour.
Anastacio Costa relata ainsi la rencontre de ami João de Vila avec un Chupa-Chupa: » Il y a quelques jours de cela, João était en train de chasser. Il était alors 23h, et il était assis, caché dans d’épais buissons, attendant que commence le jeu. Un animal est apparu, mais soudain quelque chose a volé dans le ciel, jetant un rayon de lumière sur l’animal, qui a disparu. João n’a pas pu s’échapper. Il a senti la lumière descendre sur son corps et sa force a été aspirée. Il était sur qu’il allait mourir. La chose volante avait la forme d’un cylindre, et il pouvait entendre des voix qui venaient de l’intérieur, qui parlaient un langage inconnu. Puis la chose s’en est allée, le laissant sans force. Il semblait ne plus avoir de force du tout, aussi a-t-il fini à l’hôpital. » Près de l’endroit où il se trouvait, la végétation avait été dévastée, brûlée, et une nouvelle rumeur naquit qu’un monstrueux animal guettait les imprudents, quelque part dans la campagne.
Le phénomène semblait s’étendre, les observations d’objets cylindriques et les attaques étaient de plus en plus nombreuses, et la zone concernée de plus en plus large. L’activité des ovnis était si intense que certains se demandaient s’ils ne tentaient pas d’établir un contact avec eux. La plupart des habitants de la région, qui avaient remarqué que les engins venaient souvent de la mer, pensaient qu’une base sous-marine avait été construite, quelque part au large des côtes. Ils étaient tellement effrayés que des femmes avaient fui leurs villages, emportant leurs enfants avec elles. La plupart des magasins étaient fermés, les pêcheurs avaient peur de sortir en mer, les agriculteurs n’osaient plus aller labourer leurs champs et les gens avaient faim. Ceux qui restaient se nourrissaient d’œufs et de farine. La nuit, des hommes montaient la garde, tirant des feux d’artifice et frappant sur des bidons pour effrayer les Chupa-Chupas, d’autres priaient pour se protéger des démons, et certains s’enfermaient chez eux, terrifiés par le phénomène.
En octobre, le colonel Oswaldo de Jesus fit le rapport suivant: » Un jour, tôt le matin, ma mère, Maria Assunçao, vit une chose, et nous appela pour nous le montrer. Il volait lentement et plutôt silencieusement, pas très haut, et vu de dessous il ressemblait un peu à un hélicoptère. Il avait beaucoup de lumières colorées sur les côtés de sa queue et un puissant projecteur à sa pointe. Soudain, il sembla s’apercevoir de notre présence, toutes ses lumières s’éteignirent et il disparu dans le ciel obscur du matin. «
Le 20 octobre, trois femmes furent frappées à la poitrine par des faisceaux de lumière et aussitôt elles se sentirent aussitôt en proie à une intense tension nerveuse à laquelle se mêlait une certaine forme de lassitude, comme si elles recevaient des décharges électriques constantes. Dans la soirée du 29 octobre, Benedito Campos et sa femme Sylvia, qui était alors enceinte, se trouvaient à leur domicile quand ils remarquèrent un objet ovale et argenté qui émettait un faisceau de lumière verdâtre semblable un phare vers la pièce où ils se trouvaient. Surpris, ils s’approchèrent de la fenêtre mais à ce moment-là un rayon traversa la vitre, qui atteignit directement Sylvia, la plongeant dans l’inconscience. Deux entités humanoïdes pénétrèrent alors dans la maison, portant quelque chose qui ressemblait à une torche dorée. Le rayon frappa une nouvelle fois Sylvia, cette fois fois au bras gauche, au niveau du poignet, et ses veine semblèrent se soulever, comme gonflées par la lumière. Un peu plus tard, alors qu’il se rendait chez un voisin pour y chercher de l’aide, Benedito fut brièvement paralysé par un rayon lumineux. Comme la jeune femme craignait de perdre son bébé, elle et son mari furent transportés par bateau jusqu’à la clinique médicale de Mosqueiro, et durant tout le trajet un objet volant les suivit, qui ne fit aucune tentative pour leur nuire. Les deux époux furent hospitalisés pendant trois jours et si Sylvia se remit facilement de son expérience son mari connut quelques jours de grave dépression.
Les Observations Dr Carvalho
En entendant les premiers témoignages sur le Chupa-Chupa, le docteur Wellaide Cecim Carvalho, qui officiait à Vigia, s’était tout d’abord montrée sceptique, pensant qu’elles étaient le reflet de croyances populaires ou de certaines superstitions, puis, au cinquième patient présentant les mêmes symptômes, elle avait commencé à se poser des questions: » Avec l’augmentation du nombre de personnes blessées, j’ai commencé à accorder plus d’attention aux dommages. J’ai vu des choses qui n’existaient pas dans mes livres médicaux. «
Au mois de novembre 1977, le Dr Carvalho avait traité une quarantaine de personnes qui disaient avoir été touchées par un rayon lumineux et elle était convaincu de authenticité de leurs témoignages. Elle les avait examinées, relevant leurs symptômes, et elle avait remarqué que la plupart d’entre elles souffraient de congestion, de maux de tête, de brûlures, de fièvres intenses, de nausées, de tremblements, de raideurs et d’asthénie. Toutes les victimes du Chupa-Chupa, qui étaient des hommes et des femmes de différents âges sans lien apparent entre eux, présentaient des lésions de 10 à 20 centimètres sur le visage, dans le cou ou dans la région thoracique, qui commençaient toujours par un rougeoiement intense de la peau, puis leurs poils tombaient, leur peau devenait noire et elle se mettait à peler. Leurs brûlures étaient des plus étranges, elles ne ressemblaient en rien à celles produites par du feu ou de l’eau, mais plutôt à des irradiations au cobalt. De plus, là où le faisceau les avait frappées, leur peau présentait entre deux et huit petits trous, semblables à ceux qu’auraient pu laisser des d’aiguille ou de petites dents. Bien évidemment, des tests sanguins avaient été effectués, et tous les patients présentaient un faible taux d’hémoglobine, ce qui traduisait une anémie. La plupart des symptômes disparaissaient d’eux-mêmes, généralement en une semaine, mais les victimes restaient psychologiquement fragilisées par leur rencontre durant de longs mois.
Depuis qu’elle avait entendu parler du phénomène, Claudomira Paixão, qui habitait Baía do Sol, était terrifiée. Elle en avait tellement peur qu’elle avait du mal à dormir. Puis une nuit, elle se retrouva réveillée par la forte lumière qui passait par la fenêtre de sa chambre. » L’air s’est réchauffé. Au début, la lumière était verte, elle a touché ma tête et mon visage. Je me suis réveillée complétement et la lumière est devenue rouge. Je pouvais voir une créature, comme un homme, qui portait quelque chose comme un combinaison de plongée. Il tenait un objet qui ressemblait à un pistolet. Il m’a visée, l’objet a clignoté trois fois, comme s’il photographiait ma poitrine, toujours au même endroit. C’était chaud et ça me brulait. J’ai senti comme des aiguilles me transpercer. Je pense qu’ils ont recueilli mon sang. Je suis terrifiée. Je ne pouvais même pas bouger mes jambes. J’ai été choquée. «
D’après Claudomira, son agresseur avait la peau clair, de grandes oreilles et les yeux bridés. Cette expérience la laissa dans un tel état de faiblesse que le lendemain, elle dut se rendre au dispensaire de la ville. Après l’avoir auscultée, le Dr Carvalho l’envoya à l’institut médical de Belém pour des examens complémentaires. Les séquelles physiques de la rencontre s’estompèrent en quelques jours mais elle ne s’en remit jamais vraiment et des années plus tard, elle affirmait que depuis cette nuit-là, sa santé n’était plus la même.
Les engins ne semblaient pas traquer leurs proies mais frapper selon des critères inconnus, ou peut-être au hasard. Lorsque des personnes étaient touchées par l’étrange faisceau, qui faisait, d’après différentes estimations, sept ou huit centimètres de diamètre, elles ressentaient une sensation de chaleur, parfois douce mais souvent insupportable, puis elles se retrouvaient immobilisées, comme si une force invisible leur avait brusquement enserré la poitrine, et quand elles essayaient de crier, aucun son ne sortaient de leurs bouches. Parfois, les lumières paralysaient également les spectateurs qui avaient le malheur de se trouver là au mauvais moment et en d’autres occasions, elles les ignoraient.
En novembre 1977, le Dr Carvalho, qui écoutait des histoires de lumières vampiriques depuis plusieurs mois, finit, elle-aussi, par voir un ovni. A ce moment-là, elle se trouvait avec sa secrétaire, qui s’évanouit immédiatement. Tout autour d’elle, les gens se mirent à courir, lui criant de s’enfuir, mais le médecin n’en fit rien. Fascinée, elle resta là, immobile, à observer l’engin métallique argenté qui effectuait des cercles dans le ciel, le trouvant d’une rare beauté. La phénomène dura une dizaine de minutes, puis il disparut.
Opération Soucoupe
Les témoignages, dont certains émanaient d’instituteurs, d’officiers de police ou de militaires, étaient si fréquents et si troublants qu’en septembre 1977, l’armée décida d’intervenir. Une mission fut alors décidée, l’Opération Soucoupe, qui était dirigée par le capitaine Uyrange Hollanda et qui avait pour but de répertorier tous les objets volants non identifiés, d’interroger les habitants et de recueillir un maximum d’éléments visant à éclaircir cette affaire. Avec eux, les militaires apportaient des caméras, des appareils photos, des psychiatres et des médicaments afin de tenter de juguler le mouvement de panique qui s’étendait parmi la population.
Les villageois se servaient de feux d’artifice pour prévenir leurs concitoyens de la venue des Chupa-Chupas, et quand ils les voyaient, souvent ils tiraient dessus avec leurs fusils de chasse. Le capitaine Hollanda et ses hommes tentaient de les en empêcher, sans jamais y parvenir: » Nous leur avons toujours dit: Ne tirez pas, ne tirez pas. Une fois, une forte lumière a été propulsée sur un menuisier. L’homme avait 50 ou 60 ans, il a pris son fusil et il a tiré sur la soucoupe volante. La lumière l’a entouré et il est tombé au sol, pratiquement paralysé. Pendant 15 jours le charpentier pouvait à peine bouger. Le premier jour, l’homme ne bougeait pas du tout. Il pouvait voir, entendre et parle, mais il lui était très difficile de se déplacer. »
A une autre occasion, un ovni vola très bas, et des gens commencèrent à lui tirer dessus, lui jetant également des pierres pour le faire partir. A ce moment-là, des militaires arrivèrent, qui se mirent à hurler: » Non! Non! Non! Ne faites pas ça! » Mais les gens étaient effrayés, et ils étaient incontrôlables. De nombreuses personnes rapportèrent avoir vu des êtres aux longs cheveux blonds à bord de l’engin, et le Dr Carvalho étant la seule blonde qu’ils connaissaient, ils en déduisirent que les extraterrestres ressemblaient à leur médecin.
Certaines observations, qui étaient parfois rapportées par les militaires, semblaient confirmer l’existence d’une base sous-marine. Les pêcheurs de Colares avaient remarqué que des ovnis rentraient et sortaient des eaux de la baie de Marajó et parfois, ils pouvaient voir leurs lumières bleuâtres se déplacer sous l’eau. Selon le capitaine Hollanda: » Une fois, je dormais quand le sergent, membre de l’opération, m’a dit qu’ils avaient pris la photo d’une soucoupe volante qui plongeait dans l’eau à proximité d’un bateau alors je suis allé à la plage et j’ai attendu le pêcheur. Quand il est revenu, il m’a raconté ce qui lui était arrivé. Il était terrifié. Plusieurs semaines plus tard, j’ai vu une lumière à proximité, à 300m, d’un bateau de pêche. Elle était bleue et elle a illuminé le bateau une ou deux fois avant de plonger dans l’eau. Elle ne faisait aucun bruit. Elle était comme une lame glissant à travers l’eau. «
Lors de son enquête, le capitaine Hollanda rencontra le Dr Carvalho qui lui rapporta avoir examiné plus de 40 victimes du phénomène, qui présentaient toutes les mêmes symptômes. Le médecin lui expliqua que les habitants de la région, en majorité des pêcheurs et des agriculteurs, ne comprenaient pas pourquoi ils avaient été choisis par les lumières. L’idée de servir de cobaye à des êtres d’une autre planète les terrifiait et pire encore, ils avaient peur de mourir suite à cette expérience. Le Dr Carvalho avait rassemblé un grand nombre de documents, qu’elle confia alors aux militaires, mais jamais elle ne les revit.
Durant cette période, le capitaine et ses hommes virent tellement d’ovnis qu’ils en furent lassés. Il se passait pas une nuit sans qu’une observation ne soit rapportée et parfois il leur semblait même que les engins s’arrêtaient en face d’eux, attendant d’être photographiés ou filmés. Un jour, alors qu’ils se trouvaient sur l’Ile de Mosqueiro, un ovni descendit vers eux, qui s’approcha tellement que le capitaine Hollanda put distinguer » des êtres humanoïdes de petite taille » à l’intérieur de l’engin. » Je pense que ces objets faisaient un spectacle pour nous, » écrivit-il dans l’un de ses rapports. Mais d’une étrange manière, et sans qu’ils puissent en expliquer la raison, parfois les objets volants n’apparaissaient pas sur les clichés, ni même sur les négatifs.
Le prêtre Alfredo, responsable de l’église de Colares, fut également interrogé par des soldats. Il leur expliqua qu’une nuit, alors qu’il conduisait, il avait vu un objet lumineux en forme de cône. Il était plus ou moins à 100 mètres d’altitude, il descendait, et le prêtre pensait qu’il allait atterrir. » Je me suis arrêté et je suis sorti de la voiture pour mieux voir. Il avait des lumières vertes, rouges et jaunes, qui s’activaient et se désactivaient dans le sens des aiguilles d’une montre. Il se balançait mais tout d’un coup les lumières sont devenues plus vives et il est remonté. Il a disparu et ne s’est pas posé. «
Le 1er novembre 1977, l’armée mit en place un poste d’observation sur le château d’eau de Colares et le soir même, à minuit, un événement étrange attira leur attention. Une lumière bleue, qui se déplaçait du sud au nord, s’arrêta au-dessus d’un banc de sable et un autre objet brillant qui allait du jaune au rouge, se rapprocha de lui, devenant noir en rentrant dans sa lumière. Une demi-heure plus tard, un autre objet fit de même, disparaissant après être rentré dans sa lumière bleutée. Le capitaine Hollanda rapporta que l’objet se trouvait à 100 mètres de distance, qu’il était énorme et qu’il semblait être un ravitailleur. » J’étais terrifié. A ce moment-là, je ne savais pas ce qui pouvait arriver. Ils auraient pu nous prendre. Ils auraient pu faire tout ce qu’ils voulaient de nous. «
L’opération Soucoupe Volante ne prit jamais fin. Elle fut brusquement annulée en décembre 1977, sans qu’aucune raison ne soit donnée, et tous les documents, des centaines de photographies, de vidéos, de témoignages etc…, furent classés confidentiels. Le capitaine Hollanda ignorait pourquoi la mission avait été annulée. Peut-être les autorités n’étaient-elles pas intéressées par le phénomène mais lui, il était fasciné.
Vingt ans plus tard, en juillet 1997, le lieutenant-colonel Hollanda, qui était alors à la retraite, accorda une interview à un magazine brésilien, affirmant que personne n’avait rien pu révéler de l’Opération Soucoupe en raison des menaces de sanctions que certaines autorités avaient fait planer sur leurs têtes. A cette occasion, il raconta cette étrange histoire: » Une fois nous sommes venus de Belém en hélicoptère juste pour entendre une femme qui avait été attaquée par le Chupa-chupa. Nous avons vu qu’elle avait vraiment une marque sur le sein gauche. Elle était brune, comme une brûlure, avec une série de trous alignés. Quand nous lui avons parlé, elle nous a dit qu’elle essayait de faire dormir un enfant dans un hamac quand, soudain, la température de l’air a commencé à changer. Elle a trouvé cela plutôt plaisant, mais elle n’imaginait pas ce qui allait se produire ensuite. Depuis son hamac, elle a vu que les tuiles de toiture changer de couleur, passant de braise à charbon. Puis les tuiles sont devenues transparentes, laissant apparaitre le ciel à travers le toit, comme si elles s’étaient transformées en verre. Elle voyait le ciel et même les étoiles. Il semble que la nature de cette lumière était une très forte énergie qui laissait les gens paralysés. Je crois que les autorités fédérales étaient au courant de ce type d’attaques sur les êtres humains, mais j’ignore tout en ce qui concerne des tests éventuels. J’ai seulement reçu des ordres de mon commandant, rien de plus. Maintenant je me sens dans l’obligation de dire ce qui s’est passé en Amazonie. L’opération avait pour objectif initial de démystifier ces phénomènes. J’étais sceptique moi-même au sujet de la nature extraterrestre de ces évènements. Mais après quelques semaines, quand les disques ont commencé à apparaître dans tous les sens, je n’ai plus eu aucun doute. «
En septembre 1997, parut le journal avec son interview. Quelques semaines plus tard, le 2 octobre, les filles du colonel Hollanda retrouvèrent leur père pendu au second étage de sa maison. Apparemment, il s’était donné la mort avec la ceinture de son propre peignoir. L’enquête en conclut à une mort par asphyxie, mais certains, trouvant l’histoire douteuse, se montrèrent plus suspicieux. Selon certaines estimations, des milliers de gens auraient souffert des attaques des Chupa-Chupas au cours des années 1970 à 1980, et certains incidents se produiraient encore de nos jours, quoi que moins fréquemment. En juin 2013, le Ministère de la Défense brésilien décida de déclassifier les documents et les témoignages sur les événements. Malheureusement, comme beaucoup avaient été égarés ou détruits, et il n’en restait guère.
Sources: Patrick Gross, Vampires In the Amazon Region of Brazil, du Dr Daniel Rebisso Giese, etc…